Associée généralement aux grands bâtiments, la géothermie est aussi une bonne option pour les PME. Voici trois organisations qui puisent leur énergie à même le sol.
Un spa vert
Au Spa Mont St-Hilaire, en Montérégie, la géothermie comble presque tous les besoins en énergie. " Elle chauffe et climatise un bâtiment de 7 500 pi2, fait fondre la neige sur un sentier de pierre et maintient la température dans nos bassins chauds et froids ", énumère Précille Dulude, copropriétaire de cette PME fondée en 2008. L'électricité sert de chauffage d'appoint durant l'hiver. Le système géothermique, qui a coûté quelques centaines de milliers de dollars à installer, devrait se payer en huit ans, estime la femme d'affaires.
" Cela nous procure des économies à long terme très avantageuses, car les spas sont très gourmands en énergie ", dit Mme Dulude. " L'hiver, le bassin d'eau chaude à l'extérieur ressemble à une soupe sur laquelle on souffle : il faut lui donner de l'énergie si on veut qu'elle demeure chaude ! " L'autre avantage de la géothermie est d'être une énergie verte et renouvelable. " Cela cadrait bien avec les environs du spa, où l'on trouve notamment un verger et une ferme. "
Chauffage d'appoint pour une caisse Desjardins
La Caisse populaire Pierre-De Saurel, qui occupe quelque 30 000 pi2 à Sorel-Tracy, ne chauffe jamais certains de ses bureaux. Même en hiver. " Ces bureaux sont situés au coeur du bâtiment : ni leurs murs ni leurs planchers ne touchent directement à l'extérieur ", explique Ronald Gagnon, président de Concept-R, la firme locale qui a conçu le système de chauffage. " La chaleur dégagée par les ordinateurs, l'éclairage et les travailleurs eux-mêmes suffisent largement à garder tout le monde au chaud. " Cette chaleur est même réutilisée pour chauffer les bureaux situés en périphérie du bâtiment.
Et la géothermie, dans tout cela ? " L'hiver, elle sert de chauffage d'appoint et, l'été, elle diffuse dans le sol la chaleur en trop ", répond M. Gagnon.
Au total, les coûts énergétiques de ce bâtiment inauguré en 2010 sont inférieurs de 65 % à ceux d'un bâtiment traditionnel comparable. " Notre investissement sera remboursé en sept à huit ans ", précise Pierre Desgranges, directeur général de l'établissement coopératif.
