La FTQ-Construction continue son ménage

Publié le 01/06/2010 à 12:11

La FTQ-Construction continue son ménage

Publié le 01/06/2010 à 12:11

Par Jean-Paul Gagné

Photo: lesaffaires.com

Blogue. Une semaine à peine après l’annonce de la nomination d’Yves Ouellet comme directeur général intérimaire de la FTQ-Construction, voilà que cette dernière confirme la nomination de celui-ci comme directeur général permanent du puissant syndicat de la construction.

Cela signifie que le controversé Richard Goyette restera en congé de maladie et ne reviendra pas dans son ancien poste.

Mais soyez sans crainte, M. Goyette ne sera pas dans la rue. L’argent entre abondamment à la FTQ-Construction et on ne se gène pas pour la dépenser comme l’ont révélé les comptes de dépenses faramineux de Jocelyn Dupuis, prédécesseur et ami de M. Goyette. Ce dernier avait succédé à Jocelyn Dupuis au terme d’une lutte épique avec un adversaire et élu par deux voix de majorité.

Depuis que les étonnants comptes de dépenses de Jocelyn Dupuis ont été rendus publics, ce dernier a été accusé de fraude par le procureur de la Couronne, la FTQ ne s’étant pas occupée de récupérer l’argent versé en trop à son ex-directeur général.

À l’abri de l’impôt

Il faut savoir que si l’argent coule autant à la FTQ-Construction, c’est pour plusieurs raisons :

1. l’obligation d’appartenir à un syndicat pour travailler dans la construction; la FTQ-Construction compte 70 000 membres (sur les 160 000 que compte l’industrie);

2. les importantes cotisations syndicales payées par les travailleurs de la construction. Ces cotisations sont déductibles du revenu imposable des travailleurs;

3. le statut d’organisme à but non lucratif des syndicats, qui n’ont pas de compte à rendre au fisc, sauf s’ils exercent des activités à but lucratif. Puisque les gouvernements ont une peur bleue des syndicats, il serait bien étonnant que ceux-ci exercent une grande vigilance à l’endroit des activités financières de ces derniers;

4. les finances syndicales sont aussi opaques qu’impénétrables, aucun rapport ne leur étant demandé par les gouvernements. Or, il se paierait entre 700 et 800 millions de dollars de cotisations syndicales au Québec, ce qui est beaucoup d’argent à l’abri du fisc. La CSN semble toutefois une exception, son rapport annuel étant publié sur son site. Ce rapport inclut plusieurs états financiers.

Remarquez que les associations patronales sont aussi des organismes à but non lucratif, mais, à la différence des syndicats, celles-ci recueillent leurs cotisations par des contributions volontaires. Pour cette raison, ces dernières disposent de budgets beaucoup plus modestes que ceux du mouvement syndical. Les ordres professionnels sont aussi des organismes à but non lucratif et recueillent des cotisations auprès de tous leurs membres.

Plus de transparence

Puisque les syndicats, les associations patronales et les ordres professionnels bénéficient tous d’avantages fiscaux, ne serait-il pas légitime que leurs états financiers soient rendus publics ?

Nous verrions alors un peu mieux à quoi servent les déductions fiscales dont bénéficient ces organisations.

 

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