La Chine s'en est bien tirée en 2009. Photo: Bloomberg.
Alors que la crise financière a amené la plupart des grandes économies de la planète à se contracter en 2009, l’économie chinoise a connu une autre année de croissance relativement rapide, souligne Francis Généreux, économiste au Mouvement Desjardins, dans une étude publiée aujourd’hui.
En effet, bien que la croissance annuelle de 8,7 % enregistrée par la Chine en 2009 représente la plus modeste progression du PIB réel depuis 2001, un tel résultat témoigne tout de même de la volonté et de la réussite des autorités publiques à éviter une récession intérieure, mentionne l’économiste.
«La situation était plus inquiétante il y a un an alors que l’on pouvait observer un net ralentissement de l’activité
chinoise dû surtout à un recul important des exportations. Toutefois, les mesures de stimulation intérieure ont amplement contrebalancé cette faiblesse», explique-t-il.
Pour M. Généreux, l’ambitieux programme de relance chinois, comprenant des investissements publics, de l’aide à la consommation (baisse de taxes et subventions) et une forte augmentation du crédit, a clairement porté ses fruits.
Succès trop grand ?
Mais ce succès est-il trop grand? Une surchauffe de l’économie chinoise, qui alimenterait l’inflation, est maintenant à craindre, selon M. Généreux.
«On parle même de bulle, alimentée par l’accroissement rapide du crédit, notamment dans le secteur immobilier ou sur le marché des actions. Déjà, les autorités monétaires chinoises lancent des signes visant à contraindre la progression du crédit», explique-t-il.
Les investissements publics devraient également se faire plus modestes, avance M. Généreux. Ces stimulants sont d’ailleurs moins nécessaires alors que l’afflux d’investissements étrangers est important et que les exportations prennent nettement du mieux.
À court terme, les principales Bourses du monde réagissent mal aux signaux de plus en plus nombreux en provenance de la Chine allant dans le sens d’une restriction du crédit et d’une réduction des dépenses publiques. Encore aujourd’hui, les indices nord-américains reculaient fortement en partie pour cette raison.
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