La bataille des écoles de gestion

Publié le 16/10/2010 à 00:00, mis à jour le 15/10/2010 à 13:40

La bataille des écoles de gestion

Publié le 16/10/2010 à 00:00, mis à jour le 15/10/2010 à 13:40

Il y a les Harvard, les London Business School, les Stanford et autre Université de Chicago qui surfent au sommet des palmarès et dont la réputation n'est plus à faire. Leur branding leur permet d'attirer des étudiants du monde entier, prêts à payer des sommes astronomiques pour obtenir un MBA, une maîtrise, voire un doctorat.

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Et il y a les autres écoles de gestion, dont HEC Montréal, la John Molson School of Business de l'Université Concordia ou la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval, qui se battent sur un terrain de plus en plus concurrentiel et encombré. Un terrain où la cible est la même : les étudiants étrangers qu'on qualifie de " mobiles ", au premier chef les étudiants asiatiques. On évalue en effet que d'ici dix ans, sur les 7,2 millions de bacheliers prêts à faire le test Gmat (à la base des admissions au MBA), 70 % proviendront d'Asie, où la langue seconde est l'anglais. Une hégémonie qui ne fera que prendre de l'ampleur.

" Qu'est-ce qu'une école dite internationale" ? demande Richard Perrin, directeur international et marketing de l'EDHEC, une école de gestion française. C'est sa capacité d'attirer les élèves étrangers. "

Le principal argument pour les attirer reste l'apprentissage en anglais, qui pousse des écoles de gestion espagnoles, allemandes ou françaises à enseigner presque uniquement dans la langue de Shakespeare. Autres outils essentiels : un bon classement dans les palmarès internationaux et la formation en ligne, qui semble prendre l'avantage sur l'ouverture de campus à l'étranger.

Pablo Martin de Holan, directeur de département à l'IE Business School, de Madrid, estime que la course pour attirer les meilleurs n'a jamais été aussi effrénée. Trois écoles chinoises figurent parmi les 100 premières du palmarès des MBA du Financial Times, et l'Indian School of Business s'est classée au 12e rang.

Les écoles de gestion, déjà très nombreuses (plus de 12 000 dans le monde), doivent donc affronter la concurrence des pays émergents. " Les écoles occidentales se concurrencent entre elles, mais de plus en plus, la concurrence vient des pays émergents, là où la demande pour former des gestionnaires est la plus forte ", dit Abraham Lioui, professeur et chercheur à l'EDHEC.

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