L'observatoire Mégantic


Édition du 30 Juin 2018

L'observatoire Mégantic


Édition du 30 Juin 2018

[Photo: François Laplante-Delagrave - AFP - Getty Images]

Cinq ans après la catastrophe ferroviaire, la reconstruction de Lac-Mégantic représente un vaste champ d'expériences, avec ses embûches, ses hésitations et quelques succès. Nous sommes allés voir sur le terrain.

Fin mai, une pelle mécanique et un bulldozer s'affairent encore au centre-ville de Lac-Mégantic, à l'endroit où, il y a cinq ans, une coulée de pétrole a fait son chemin, du lieu du déraillement du train jusqu'au lac, à quelque 200 mètres de là.

Les machines préparent le terrain sur lequel sera aménagé le futur parc des Générations, que la Ville voudrait présentable quand les médias de la province convergeront une nouvelle fois dans la région, le 6 juillet, date d'anniversaire de la catastrophe ferroviaire qui a fait 47 victimes.

Le parc sera traversé d'un sentier qui reliera le plan d'eau emblématique à l'épicentre de la tragédie, là où se trouvait l'ancien Musi-Café. C'est là aussi que sera installé l'Espace mémoire, un lieu de commémoration et de recueillement. Il constituera l'étape culminante d'une activité de tourisme de pèlerinage, comme Compostelle, un créneau sur lequel table la région. «Une autre fonction du parc est d'offrir à la population une fenêtre sur le lac», dit Marie-Claude Arguin, directrice générale de la ville. Si les Méganticois ont perdu leurs repères dans la catastrophe, ils ont trouvé un peu de consolation dans le panorama qu'ils ont reçu en retour. Une fois le centre-ville rasé, ils ont en effet découvert un nouveau point de vue sur le lac et les montagnes, en arrière-plan.

L’activité commerciale qui animait la rue ­Frontenac avant l’accident a été relocalisée sur une artère construite en parallèle, de l’autre côté des voies ferrées, sur la rue ­Papineau. [Photo: Jérôme Lavallée]

Un nouveau souffle

Lac-Mégantic, dans son malheur, incommensurable, profite d'une occasion unique de relance. De nombreux projets ont en effet été mis en branle dans la foulée de la tragédie. Certains d'entre eux ont le potentiel d'insuffler un nouveau dynamisme à la région. Ils pourraient aussi inspirer d'autres régions en matière de participation citoyenne, d'efficacité énergétique, d'entrepreneuriat, de sécurité civile et de santé publique.

Depuis 2013, la ville est en effet le théâtre d'expériences à échelle réelle où décideurs, acteurs socioéconomiques et citoyens redéfinissent les assises de leur localité. Étant donné la nature de la catastrophe, les valeurs sur lesquelles l'administration municipale a voulu rebâtir le coeur de Mégantic, et auxquelles a adhéré une bonne partie de la population, se sont vite imposées. «La Ville voulait valoriser la participation citoyenne, l'acceptabilité sociale et, bien sûr, l'environnement, par la promotion des énergies renouvelables. Colette Roy Laroche [mairesse au moment de l'événement, jusqu'à l'automne 2015] tenait à ces principes», raconte Julie Morin, mairesse de Lac-Mégantic depuis l'automne dernier, qui se revendique de cette même vision.

Celle-ci s'est traduite en 2014 par une vaste démarche de participation citoyenne baptisée «Réinventer la ville». Durant 15 mois, une quinzaine d'activités publiques ont été mises en place afin que la population contribue à l'élaboration d'un plan d'aménagement et de reconstruction. Certaines assemblées organisées dans le cadre de cette initiative ont attiré des centaines de participants.

L'une de ces activités, la Charrette d'architecture et de design, est depuis devenue annuelle. Elle met à contribution des professionnels et des étudiants de l'École nationale supérieure d'architecture de Lyon et de la Faculté d'architecture de l'Université Laval qui explorent, avec les citoyens, des concepts d'aménagement urbain.

Fin mai, une pelle mécanique et un bulldozer s’affairent encore au ­centre-ville de ­Lac-Mégantic sur les lieux du déraillement du train. [Photo: Jérôme Lavallée]

Relever le taux de mobilisation

«Les citoyens sont les coconcepteurs du nouveau centre-ville», affirme Stéphane Lavallée, un expatrié de la région rentré au bercail après l'accident. L'ancien éditeur du Groupe Les Affaires a joué un rôle prépondérant dans l'opération «Réinventer la ville». Il en est ressorti un plan d'action et, pour le mettre en oeuvre, le Bureau de reconstruction, dirigé par l'ex-journaliste jusqu'au printemps 2017.

Le défi consiste maintenant à relever le taux de mobilisation, selon la mairesse Mme Morin, dans la mi-trentaine. Après cinq ans de reconstruction, dont deux consacrés à la décontamination des sols, les résultats visibles restent modestes. Le centre-ville demeure en grande partie un vaste terrain vague, traversé par une rue à l'asphalte lisse et longé par de larges trottoirs de béton immaculé. Sur les abords de cette artère principale, la rue Frontenac, ont poussé trois immeubles commerciaux carrés qui contrastent avec le style boomtown qui faisait jadis le charme de l'endroit. Comme témoins du passé, il ne reste plus que l'église avec son immense vitrail en ogive et la jolie gare patrimoniale.

On se demande si les années pourront insuffler un peu d'âme aux nouveaux édifices. «Il y a des doutes sur le type d'aménagement et l'architecture retenus pour le nouveau centre-ville. Est-ce que ça vieillira bien ? Il faudra du temps pour s'approprier les lieux», croit Rémi Tremblay, qui dirige depuis plus de trois décennies l'Écho de Frontenac, le journal local dont les bureaux sont situés à un jet de pierre des nouvelles bâtisses.

Juste à côté, près du lac, trois maisons ultramodernes dessinées par l'architecte Pierre Thibault ont été construites sur le boulevard des Vétérans. Selon le projet d'aménagement, plusieurs autres habitations identiques doivent sortir de terre. Leur prix ne serait toutefois pas en phase avec les moyens des travailleurs de la région, ce qui ralentit le développement du secteur et donne l'impression que les meilleures loges pour observer le lac sont hors de portée du monde ordinaire.

Paul Dostie, passionné de sa ville, fait gratuitement visiter les environs aux touristes. Il est aussi sceptique par rapport aux constructions cubiques qui apparaissent sur les lieux de la catastrophe. «Mais vous savez, ce qu'il y avait avant, ce n'était pas toujours beau non plus. On finira bien par s'habituer», dit, jovial, l'homme de 71 ans.

Quant à l'activité commerciale qui animait la rue Frontenac avant l'accident, elle a été rapidement relocalisée sur une artère construite en parallèle, de l'autre côté des voies ferrées, sur la rue Papineau. «Il fallait agir vite, les commerçants allaient rouvrir aux quatre coins de la ville. Pour maintenir l'achalandage et concentrer l'activité au centre-ville, on a dû réaliser cette solution sans tarder», affirme Mme Arguin, ancienne militaire spécialisée dans les situations de crise, que le sens du devoir a ramenée dans la région.

La construction du projet ­Concerto, un bâtiment qui abritera des logements abordables, un ­CPE à horaires atypiques et un espace de parole citoyenne, devrait commencer sous peu. Avec sa brique rouge et ses grandes fenêtres en arche, le projet a toutes les chances de faire consensus. [Photo: Jérôme Lavallée]

Stimuler la mixité

La relocalisation, financée par Québec, devait être temporaire. Comme les coûts étaient les mêmes que pour un déménagement permanent, il a été décidé que les commerçants, dont le désormais mythique Musi-Café, allaient s'installer pour de bon sur la rue Papineau. Seulement, on les amenait dans des «condos commerciaux», sans unité résidentielle au-dessus. L'absence de mixité fait aujourd'hui en sorte que Lac-Mégantic se retrouve avec un centre commercial extérieur déserté en dehors des heures d'ouverture. Cela a aussi pour conséquence qu'il faudra des années avant que la rue Frontenac puisse se densifier à nouveau de commerces.

Tout de même, on y commencera bientôt la construction du projet Concerto, sans doute la plus belle incarnation du nouveau Mégantic, un bâtiment certifié Leed, qui abritera des logements abordables, un CPE à horaires atypiques et un espace de parole citoyenne, entre autres. Son architecture néo-industrielle, avec sa brique rouge et ses grandes fenêtres en arche, a toutes les chances de faire consensus.

« Les citoyens sont les coconcepteurs du nouveau ­centre-ville. » – Stéphane ­Lavallée, ancien directeur du Bureau de reconstruction du centre-ville de Lac-Mégantic. [Photo: Jérôme Lavallée]

Une économie vieillissante

Si Lac-Mégantic a voulu tenter de nouvelles expériences, c'est que l'ancienne formule était stérile depuis longtemps déjà. Économiquement, la région stagne et la population vieillit. Aujourd'hui, on trouve moins de 6 000 résidents dans cette municipalité, un nombre en déclin depuis les années 1960, mais suffisant pour en faire la plus grande ville de toute la MRC du Granit, située aux confins de l'Estrie, entre la région de l'amiante, la Beauce et l'État du Maine.

Développée grâce au transport ferroviaire au 19e siècle, Lac-Mégantic se trouve hors de l'orbite des grands centres. L'agglomération d'importance la plus proche est Sherbrooke, située à près d'une heure de voiture par des routes secondaires. «On ne passe pas par Mégantic, répète-t-on ici. Il faut une raison pour s'y rendre.»

L'économie de la région repose en grande partie sur le secteur manufacturier, l'industrie du bois notamment. Comptant plus de 300 salariés, Tafisa Canada est le plus important employeur du coin. Située juste au bord de la rivière Chaudière, l'entreprise fabrique des panneaux de particules dont l'un des preneurs est nul autre qu'Ikea.

On trouve aussi dans la MRC une forte filière de la transformation du granit, d'où son nom, et subsiste encore quelques entreprises dans le secteur du textile, dont Royer, reconnue pour ses bottes de travail.

Ses deux parcs nationaux, son statut de réserve de ciel étoilé et l'Astrolab du Mont-Mégantic en font aussi une destination touristique prisée des amateurs de plein air.

Comme d'autres régions, ce n'est pas le chômage qui affecte la MRC du Granit, mais la rareté de la main-d'oeuvre. «[Le fabricant de panneaux de contreplaqué] Masonite a affiché 60 postes récemment. Avec notre bassin de population, c'est impossible à pourvoir», constate Ginette Isabel, directrice générale de la Société d'aide au développement des collectivités (SADC) de la région de Mégantic.

Le problème n'est pas récent. Dès 2010, la SADC s'est lancée à la recherche de solutions pour attirer des travailleurs. Elle a entre autres réalisé une vidéo faisant la promotion de la qualité de vie dans la région. «On y voyait le centre-ville de Lac-Mégantic, avec ses terrasses animées. Juste avant de la diffuser, en 2013, tout ce sur quoi on misait était détruit», raconte Mme Isabel, encore émue.

Deux ans plus tard, les divers acteurs de développement économique de la région ont accouché d'un plan, le Défi 2025, dont l'objectif est d'attirer 2025 personnes dans la région d'ici l'an 2025. Celui-ci consiste à faire la promotion de la région, à aider les entreprises à recruter à l'extérieur et à développer des politiques de ressources humaines séduisantes.

«Bonne chance !» s'exclame M. Tremblay, de l'Écho de Frontenac, pour qui l'objectif paraît ambitieux. Oui, c'est ambitieux, reconnaît Sonia Dumont, chargée des communications au Bureau de reconstruction. Avec ses routes vallonneuses, ses jolis villages, ses lacs et ses montagnes, la région ne manque pas d'attraits. Mais si les touristes répondent à l'appel, c'en est autrement des jeunes familles qu'on voudrait voir s'installer ici. «Les salaires dans la région ne sont pas super élevés, et quand une famille décide de venir, il faut qu'il y ait un poste pour le conjoint, ce qui n'est pas évident. D'où l'importance de diversifier notre économie. Il faut développer d'autres secteurs que nos filières traditionnelles», souligne Mme Dumont, une native de la région qui, après avoir été coopérante au Cambodge, en Irak et au Kosovo, est revenue elle aussi à Lac-Mégantic pour prêter main-forte.

Du renfort

La tragédie n'a pas seulement ramené quelques expatriés. Profitant d'une vague de sympathie, elle a aussi attiré du sang neuf qui porte en lui le germe de la diversification tant désirée.

Cécile Branco et Bernard d'Arche, comme bien d'autres, ont été ébranlés par l'ampleur de la dévastation qui s'est abattue sur la petite ville de l'Estrie. En 2014, alors tous deux étudiants à l'Université McGill, ils ont spontanément pensé à Lac-Mégantic lorsqu'il leur a été commandé, dans le cadre d'un cours, la rédaction d'un plan d'affaires pour revitaliser une région rurale du Canada. Ils ont fait plus que leurs devoirs. Ils sont partis en mission. Les deux jeunes passionnés d'entrepreneuriat sont descendus à Lac-Mégantic comme deux anges sur un champ de bataille fuligineux, avec l'intention de changer le monde. «Ils sont débarqués avec toute leur naïveté, alors que le centre-ville était encore une zone sinistrée. Ils voulaient tout refaire, comme s'il n'y avait jamais eu personne ici pour s'occuper de développement économique», se souvient Mme Isabel, de la SADC.

Pour faire leur place, les deux étudiants démarrent le Centre magnétique, dont l'objectif, comme bien d'autres, est de stimuler la croissance économique. Leur vision est basée sur la collaboration, l'entraide, la créativité, la technologie, bref tout ce qui compose le credo de l'entrepreneuriat social.

Fille d'artistes de Montréal, Mme Branco entretient un penchant particulier pour les métiers d'art. Pour elle, la diversification passe par le maillage entre les artisans et les entreprises manufacturières. Du Centre magnétique naît alors Quartier artisan, qui offre un programme de formation de 80 heures développé avec HEC Montréal. Appelé l'Accélérateur, le programme permet aux artisans, des travailleurs autonomes, de renforcer leur réseau professionnel, de développer leur image de marque et leur stratégie d'affaires. La formation est assurée par des professeurs aguerris dans un local situé au-dessus de la Caisse Populaire de Lac-Mégantic, rue Salaberry. En deux ans, 18 artisans de diverses régions du Québec sont passés par l'Accélérateur. Une troisième cohorte se prépare. «On vise à créer du mouvement, du va-et-vient, de façon à augmenter le rayonnement et l'attractivité de la région», explique Mme Branco.

Le projet phare du Centre Magnétique a toutefois du plomb dans l'aile. Cette entreprise, qui consiste à convertir l'ancienne usine Billot Sélect en une sorte de plaque tournante entrepreneuriale où seraient concentrés un incubateur, un espace de coworking et les organismes de développement économique, s'est enlisée dans la foulée de plusieurs changements de garde à l'Hôtel de ville. Lac-Mégantic a connu deux élections municipales depuis 2015.

Le cofondateur du Centre Magnétique, Bernard d'Arche, a annoncé son départ au mois de mai tandis que Cécile Branco révise son rôle dans l'organisation. «On cherche des gens pour prendre la relève», dit-elle. La mairesse affirme que la plaque tournante, qui nécessite le soutien de la Ville, est toujours dans les cartons. «On y va projet par projet. On n'avance pas forcément au même rythme que leurs promoteurs.»

Il y a là aussi le résultat d'un choc des mentalités. «On est dans une région rurale qui n'est pas habituée à ce type d'innovation. Le milieu, aussi, est en train de se soigner. Quartier artisan est un super projet qui se serait développé plus facilement dans un autre contexte», croit M. Lavallée qui, avec ses trois fils, a converti en salle de spectacle une petite chapelle située tout près du centre-ville.

«Pour embarquer dans cette vision de Lac-Mégantic, il faut être jeune, dit M. Tremblay. Il y a des sceptiques dans la place qui attendent l'effet "wow !"«

Une future vitrine technologique

L'effet «wow !» pourrait bien venir dès l'année prochaine grâce à l'implantation du projet de microréseau électrique d'Hydro-Québec. Cette idée a germé dans la tête d'un ingénieur retraité de la société d'État, qui l'a proposée à Lac-Mégantic. «Elle correspondait tellement à ce que nous voulions développer, le créneau de l'énergie renouvelable. Nous avons déjà une expertise avec le parc d'éoliennes (à Saint-Robert-Bellarmin, 30 km à l'est). Le centre-ville étant à reconstruire, on pouvait offrir à Hydro-Québec une page blanche», raconte Mme Dumont, du Bureau de reconstruction.

Lac-Mégantic s'est alors tournée vers Hydro-Québec pour proposer le projet. «Nous n'avions pas vraiment de plan pour expérimenter un microréseau électrique, mais la situation particulière de la ville représentait une occasion unique de s'y lancer», dit Vincent-Michel Duval, ingénieur responsable du projet chez Hydro-Québec.

Dit simplement, un microréseau est un îlot quasi autonome en énergie. Celui de Lac-Mégantic s'étendra sur une superficie 150 000 mètres carrés, l'équivalent de 20 terrains de soccer. Une trentaine de bâtiments intelligents, dont un nouvel hôtel, y seront connectés. Quelque mille panneaux solaires seront installés, ainsi que des piles d'une capacité de stockage combinée de 300 kilowatts, soit la consommation moyenne d'une maison typique durant cinq jours.

Plusieurs microréseaux existent déjà aux États-Unis et au Canada, mais aucun n'a encore été implanté au Québec. Lac-Mégantic compte utiliser le projet comme levier pour se positionner à titre de leader dans la filière de l'énergie renouvelable. La Ville discute avec l'Université de Sherbrooke, qui forme des ingénieurs électriques et mécaniques, et avec le Cégep de Beauce-Appalaches afin de développer ce filon. On voudrait amener des jeunes à lancer dans la région des entreprises dans le domaine du logiciel et de l'énergie.

L'expérience d'Hydro-Québec pourrait aussi devenir le nouveau tremplin d'un audacieux projet immobilier, le Colibri, que certains appellent la «petite tour Eiffel de Lac-Mégantic» en raison de son potentiel à définir l'image de la ville. Il fait penser davantage à l'Opéra de Sydney, au bord de l'eau.

Ce concept vient d'un groupe de Français du Pôle Innovations constructives, dans la région de Lyon, qui entretient des liens d'amitié avec Lac-Mégantic depuis plus de 10 ans. Né lui aussi d'un élan de solidarité, le projet de bâtiment, qui évoque la proue d'un bateau, se cherche cependant une vocation depuis les premières ébauches, en 2013. En plus d'héberger la capitainerie et un restaurant, le Colibri devait, selon les plans initiaux, accueillir un centre d'interprétation et de rencontres portant sur le développement durable.

Maintenant, l'objectif est de l'arrimer au projet de microréseau et d'en faire la vitrine : la Maison des énergies. Il deviendrait un centre d'attraction du domaine de l'énergie renouvelable, de l'efficacité énergétique et de l'architecture. Demeure toutefois l'obstacle du financement, qui persiste depuis le début. «Le Colibri doit vivre de ses activités, comme le restaurant et la capitainerie», dit Fabienne Joly, chargée du projet.

La jeune femme faisait partie des Français qui ont accouru au chevet de la municipalité, en 2013. Elle s'est installée ici après son arrivée, avec enfants et mari, lequel exploite une petite boulangerie au nom évocateur, Du pain sur la planche. Mme Joly saisit tous les enjeux auxquels font face les personnes investies dans l'effort de reconstruction. «Il faut de la patience», dit-elle.

M. Lavallée partage cet avis. «Les attentes m'ont souvent semblé irréalistes. Il faut plus que cinq ans pour se relever d'une telle catastrophe.»

C'est le travail d'une génération. On n'en est qu'au début.


Lire aussi: Lac-Mégantic, des progrès en santé publique


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