La pollution tue et mourir pollue. Enterrements et incinérations nuisent à l'environnement. Tandis qu'un nombre croissant de gens souhaitent rester verts jusqu'à l'urne ou le tombeau, l'industrie funéraire québécoise a pris le virage écolo.
Un corps embaumé peut contenir jusqu'à 15 litres d'un liquide, le formaldéhyde, sensé le préserver. " C'est un fluide très toxique pour le sol et la nappe phréatique ", explique Patrice Chavregros, vice-président aux ventes de Magnus Poirier.
De plus, les clous, les vis et les poignées en métal des cercueils ne sont pas biodégradables. " La teinture et la colle chimiques qui entrent dans leur fabrication aggravent le problème ", affirme Julia Duchastel-Légaré, directrice du développement d'Alfred Dallaire Memoria.
Aussi, les fours crématoires et les corbillards carburent à l'essence, émettant monoxyde de carbone, mercure et autres polluants.
La prise de conscience environnementale des Québécois bouscule les pratiques des maisons funéraires. Plusieurs d'entre elles souhaitent désormais réduire leur empreinte écologique en offrant des produits plus respectueux de la nature.