Malgré la canicule qui étouffe le sud de l'Ontario depuis quelques jours, la province se dit confiante de pouvoir éviter les pannes et les baisses de tension électrique des derniers étés Comment ? Notamment grâce à la collaboration de plusieurs grands consommateurs d'électricité, qui réduisent leur consommation lors des pointes. C'est notamment le cas de Loblaw, qui a signé un contrat d'électricité interruptible avec le gouvernement provincial il y a deux ans. En échange d'un dédommagement financier, la chaîne de supermarchés s'engage à réduire sa consommation de 10 MW à trois heures d'avis. C'est pourquoi les clients de 103 des plus grandes succursales de Loblaw avaient un peu moins froid lorsqu'ils déambulaient dans les allées des magasins hier. L'air climatisé, souvent réglé à une température frigide, a été réduite de moitié. L'éclairage, de 60 %. Ces mesures ont permis de réduire la consommation de la centaine de succursales participantes de 20 %, au moment où chaque électron sur le réseau ontarien est compté. La province ne cesse de battre des records de demande en électricité depuis quelques années, mais le sommet record prévu hier n'a pas eu lieu, rapporte le Toronto Star. Outre Loblaw, d'autres entreprises ont répondu de manière volontaire à l'appel du gouvernement visant à diminuer la consommation d'électricité. Une question de saison Le même type de programme existe au Québec, mais en hiver. En effet, la demande d'électricité est à son maximum durant les périodes très froides, alors que le chauffage taxe le système d'Hydro-Québec. Josée Morin, porte-parole de la société d'État, précise que 23 clients de grande puissance ont un contrat d'électricité interruptible avec Hydro-Québec. La puissance interruptible est déterminée par le client, mais elle doit être d'au moins 3000 kW, ou 20 % de la puissance souscrite maximale de la dernière année de consommation. Ce système permet à Hydro-Québec d'effacer 800 MW en période de pointe, qui peut atteindre 36 000 MW. Pour chaque kW "interrompu", Hydro-Québec offre un crédit minimal de 30 ¢/kWh. Ce type de mesures assure un coussin de sécurité aux gestionnaires de réseau électrique dans les moments de demande extraordinaire. Plutôt que de démarrer une centrale d'appoint, les distributeurs peuvent recourir à ces contrats d'électricité interruptible, une option moins polluante et souvent plus rentable. Pour aller plus loin : http://www.thestar.com/Business/article/242741 Toronto Star http://www.powerauthority.on.ca/Page.asp?PageID=5024&ContentID=5158 Contrat de Loblaw avec l'Ontario Power Authority