IDQ: 14 mesures pour contrer la pénurie de main-d'oeuvre

Publié le 18/11/2021 à 00:01

IDQ: 14 mesures pour contrer la pénurie de main-d'oeuvre

Publié le 18/11/2021 à 00:01

Par Olivier Schmouker

La pénurie de main-d'oeuvre est une «priorité» pour le gouvernement Legault. (Photo: Ümit Yildirim pour Unsplash)

L’Institut du Québec (IDQ) a dévoilé jeudi un plan d’action visant à atténuer les déséquilibres du marché du travail et la pénurie de main-d’œuvre au Québec. Y figurent des mesures concrètes telles que «la réduction de façon urgente des délais d’admission des immigrants» et «la mise en place d’incitatifs fiscaux plus généreux pour la formation continue des travailleurs». Des mesures que devrait adopter le gouvernement Legault «sans tarder» s’il entendait vraiment «gérer la problématique à long terme», selon Mia Homsy, la PDG de l’IDQ.

«On ne peut pas s’attaquer aux enjeux de main-d’œuvre seulement en éteignant des feux», a affirmé Mia Homsy, en faisant allusion au mini-budget axé sur les enjeux de main-d’œuvre que doit présenter la semaine prochaine le ministre des Finances, Éric Girard. «Certes, il est normal de vouloir agir rapidement lorsqu’un problème est aigu, a-t-elle ajouté. Mais des décisions de court terme — aussi séduisantes soient-elles et ce, même si elles peuvent jouer un certain rôle — risqueraient de se limiter à du rafistolage.»

La PDG de l’Institut a ainsi lancé un avertissement à propos des mesures pressenties que pourrait annoncer, le 25 novembre, le ministre Éric Girard comme «la venue beaucoup plus importante d’immigrants temporaires» ou encore «le retour à l’emploi rapide et en force des 60 ans et plus». «Ces idées sont tout à fait pertinentes, mais elles ne constituent pas une panacée, a-t-elle dit. La réalité est beaucoup plus complexe et nuancée et exige de revoir en profondeur les façons de faire actuelles.»

Selon l’IDQ, un organisme à but non lucratif qui effectue des recherches sur les enjeux socioéconomiques contemporains du Québec, les mesures à prendre doivent «reposer sur l’éducation et la formation, en particulier en entreprise». Car cela permettra de «développer les compétences des travailleurs, d’accroître substantiellement la productivité et de changer les pratiques dans les milieux de travail».

Le plan de l’Institut repose sur plusieurs études menées récemment par ses experts. Il montre que «la voie la plus porteuse consiste à miser sur la formation et la productivité pour atténuer les pressions et les déséquilibres du marché de l'emploi». Parmi les 14 mesures concrètes qui y sont préconisées figurent les trois points suivants:

– Effectuer un rattrapage en immigration : soit s’assurer d’atteindre les cibles migratoires fixées ou encore faciliter la reconnaissance des compétences et de l’expérience étrangères.

– Encourager le maintien à l’emploi des travailleurs âgés, en atténuant la charge de travail et la nature des tâches à effectuer pour ces travailleurs-là ou encore en rendant remboursable le crédit d’impôt pour la prolongation de carrière.

– Baser le développement économique sur les talents : par exemple, remplacer l’objectif de création d’emplois par une finalité de transformation de l’emploi, en modifiant les critères d’octroi de l’aide publique et en repensant les programmes d’accompagnement des entreprises pour refléter ce virage.

Autrement dit, il convient d’agir en profondeur, de carrément «changer de paradigme», pour pouvoir espérer une véritable amélioration de la situation. «Il n’y a pas de solution unique ni de recette magique, est-il noté dans le plan de l’IDQ. Il faut plutôt déployer un ensemble de mesures s’attaquant aux multiples facettes du problème et penser davantage aux compétences pertinentes de demain et à leur utilisation optimale.»

«Tant que ce changement de paradigme ne sera pas réellement assimilé par le gouvernement, les employeurs et les syndicats et que les mesures d’aide aux entreprises et aux travailleurs n’en tiendront pas pleinement compte, le statu quo perdurera», a conclu Mia Homsy.

Lors de son discours du 19 octobre dernier, le premier ministre François Legault a indiqué que la réduction de la pénurie de main-d’œuvre était dorénavant «une priorité» pour son gouvernement. Plus récemment, dans le document intitulé «Une vision économique ambitieuse — Un Québec qui gagne», le gouvernement du Québec a réitéré son objectif de «répondre à la rareté de main-d’œuvre».

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