FCEI: un salaire minimum à 18$ au Québec aurait des conséquences pour plusieurs PME

Publié le 02/12/2021 à 08:06

FCEI: un salaire minimum à 18$ au Québec aurait des conséquences pour plusieurs PME

Publié le 02/12/2021 à 08:06

Par La Presse Canadienne

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a rappelé que le mécanisme de calcul actuel pour fixer le salaire minimum prévoit qu’il doit équivaloir à 50% du taux horaire moyen au Québec. (Photo: La Presse Canadienne)

Une hausse du salaire minimum à 18 $ l’heure au Québec aurait un impact sur neuf petites et moyennes entreprises (PME) sur dix selon une consultation dévoilée jeudi par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). 

Le salaire minimum horaire est actuellement de 13,50 $ au Québec.  

L’étude basée sur une consultation menée en ligne auprès de 424 membres de la FCEI du Québec entre le 9 et le 24 septembre derniers laisse prévoir des conséquences d’une telle hausse sur les prix des produits et des services et, à moindre degré, sur le nombre d’employés et la survie de certaines entreprises.  

Parmi les membres de la FCEI consultés, 33% devraient augmenter leurs prix et 30% indiquent que la hausse entraînerait un effet domino sur les salaires des employés, y compris ceux qui ne sont pas au salaire minimum. De plus, 18% des propriétaires de PME devraient compenser en travaillant plus d’heures, 11% réduiraient leur nombre d’employés et 11% des propriétaires de PME affirment que cela fragiliserait l’entreprise au point d’envisager la fermeture.   

Le vice-président Québec à la FCEI, François Vincent, ajoute que les PME du Québec doivent aussi éponger des hausses importantes de leurs coûts d’exploitation dans un contexte où la moitié d’entre elles n’ont pas encore retrouvé des revenus normaux.   

Après la présentation de la mise à jour économique du ministre des Finances du Québec, Eric Girard, le 25 novembre dernier, le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Daniel Boyer, a déclaré que pour contribuer à réduire l’écart de richesse entre le Québec et l’Ontario, le Conseil des ministres devrait proposer une augmentation du salaire minimum à 18 $ l’heure.  

Quelques semaines plus tôt, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, avait annoncé que l’Ontario augmenterait le salaire minimum à 15 $ l’heure le 1er janvier prochain ; il est actuellement de 14,35 $.  

En octobre dernier, le président du conseil d’administration de Cogeco, Louis Audet, a suggéré que le salaire horaire minimum soit porté à 20 $, ce qui constituerait, à son avis, une mesure de justice sociale pour réduire les disparités de revenus au Québec.    

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a réagi à cette proposition en affirmant qu’elle créerait un choc économique important. Il a rappelé que le mécanisme de calcul actuel pour fixer le salaire minimum prévoit qu’il doit équivaloir à 50% du taux horaire moyen au Québec qui était alors autour de 26 $ ou 27 $, selon lui.  

La FCEI croit qu’il existe des mesures plus efficaces pour lutter contre la pauvreté qu’une hausse considérable du salaire minimum. La bonification du montant personnel de base, l’amélioration des primes au travail ou les crédits d’impôt ciblés bénéficieraient directement aux employés à bas salaire et atteindraient cette cible sans créer de pression supplémentaire sur les PME.   

La FCEI signale qu’à titre de comparaison, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d’erreur de la consultation auprès de ses membres serait de plus ou moins 4,8%, 19 fois sur 20.

À la une

Procter & Gamble revoit à la hausse ses objectifs de rentabilité après un trimestre de bonne facture

Il y a 53 minutes | AFP

Procter & Gamble a affiché un bénéfice net de 3,75 milliards de dollars américains.

Bourse: Wall Street en ordre dispersé pour terminer une mauvaise semaine

Mis à jour il y a 37 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a ouvert en hausse.

Ottawa forcera les banques à identifier clairement les remises sur le carbone

Les premiers dépôts de remise en 2022 étaient étiquetés de manière très générique.