Et le prix Nobel d'économie est attribué à deux Américains

Publié le 12/10/2009 à 09:24

Et le prix Nobel d'économie est attribué à deux Américains

Publié le 12/10/2009 à 09:24

Elinor Ostrom est la première femme à remporter le prix Nobel d'économie. Photo: Bloomberg

Le prix Nobel d'économie a été attribué lundi aux Américains Elinor Ostrom et Oliver Williamson pour leurs travaux sur la gouvernance économique.

Elinor Ostrom est la première femme à remporter ce prix, qui a été fondé en 1968, et la cinquième honorée cette année par un Nobel.

Le Comité Nobel a récompensé Elinor Ostrom «pour son analyse de la gouvernance économique». Il explique que ses travaux ont démontré comment les copropriétés peuvent être efficacement gérées par des associations d'usagers.

Pour sa part, Oliver Williamson, a été récompensé pour sa théorie montrant les capacités des structures des entreprises dans la résolution des conflits d'intérêts. Selon le Comité Nobel, il a montré que «les marchés et les organisations hiérarchiques, telles que les entreprises, représentent des structures de gouvernance alternatives qui diffèrent dans leurs approches de résolution des conflits d'intérêts».

«Au cours des trois dernières décennies, ces contributions séminales ont fait passé la recherche sur la gouvernance économique de la marge au premier plan de l'attention scientifique», a estimé le Comité.

Les deux lauréats recevront un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (près de 1,5 million de dollars canadiens), une médaille en or et un diplôme du roi de Suède le 10 décembre, date anniversaire de la mort d'Alfred Nobel en 1896. 

Rappelons que le prix d'économie, qui est le dernier à être décerné, n'est pas un prix Nobel d'origine. Ce dernier a été fondé en 1968 par la Banque centrale de Suède, et son vrai nom est le prix de Sciences Economiques en mémoire d'Alfred Nobel.

À l'heure de la lutte contre la récession mondiale et le réchauffement de la planète, des chercheurs ayant planché sur l'économie du changement climatique ou sur les motivations des consommateurs étaient parmi les favoris pour le Nobel d'économie, remis aujourd’hui.

Rappelant que l'économie n'est pas une science exacte, Hubert Fromlet, professeur en économie internationale de la Jonkoping International Business School de Suède, explique qu'il est rare que ce prix récompense une recherche qui n'a pas passé l'épreuve du temps. « Mieux vaut éviter d'avoir à reconnaître plus tard que les résultats crédibles d'aujourd'hui ne tiennent pas sur la longue durée.»

On a souvent reproché au jury du prix d'économie ses choix trop axés sur l'orthodoxie libérale, et d'avoir trop récompensé les économistes monétaristes de l'école de Chicago. D'où, ce qui va quelque peu avec, une prééminence totale des Américains: depuis 1980, le Nobel d'économie a été 23 fois à un lauréat américain. Et jamais, depuis sa première attribution en 1969, le prix n’avait été remis à une femme.

Le vainqueur de la dernière édition était Paul Krugman, spécialiste d'économie géographique de l'Université de Princeton, éditorialiste «faiseur d'opinion» du New York Times et virulent détracteur de l'administration Bush, pour son analyse des effets des économies d'échelle sur les mécanismes du commerce international.

Parmi les économistes qui tenaient la corde cette année dans les milieux académiques : l'Autrichien Ernst Fehr de l'Université de Zurich et l'Américain Matthew Rabin de l'Université de Californie à Berlekey.

Tous deux sont de l'école behavioriste et ont travaillé sur les mécanismes de la gratification, et les conséquences du self-control sur les choix de consommation, de marketing, de théorie de l'incitation et de l'addiction.

Autres candidats : le tandem Martin Weitzman (Harvard) et William Nordhaus (Yale), sur l'économie du changement climatique. Ou encore Bengt Holmstrom, du MIT, pour ses recherches sur la mise au point des contrats et leurs conséquences sur les mesures d'incitation à long terme.

Avec PC et AP.

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