É-U: la création d'emplois devrait ralentir en janvier

Publié le 03/02/2016 à 13:15

É-U: la création d'emplois devrait ralentir en janvier

Publié le 03/02/2016 à 13:15

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les créations d'emplois en janvier aux États-Unis qui seront annoncées vendredi devraient marquer le pas tout en restant soutenues dans le sillage du ralentissement de l'économie américaine à la fin de l'année.

Le département du Travail publiera à 08H30 vendredi le nombre de créations d'emplois et le taux de chômage pour le premier mois de l'année, des chiffres très attendus par les marchés financiers. 

Il s'agit de savoir si les embauches des entreprises continuent sur leur lancée dynamique (220 000 par mois en 2015) malgré le ralentissement de la croissance, les turbulences des marchés financiers, le renforcement du dollar et la chute des prix des matières premières.

Les prévisions médianes des analystes misent sur 188 000 créations nettes d'emplois, un net ralentissement par rapport aux très robustes 292 000 nouvelles embauches obtenues en décembre, en partie grâce à un climat très doux. Le taux de chômage devrait se maintenir à 5% où il se situe depuis octobre, son plus bas niveau en sept ans. 

Mais ces prévisions médianes cachent une grande disparité parmi les analystes. Certains, comme Jim O'Sullivan de HFE, n'escomptent que 165 000 nouvelles embauches tandis qu'à l'autre bout de l'échelle, les économistes de Barclays Research estiment que l'économie a encore créé en janvier 225 000 emplois.

L'indicateur avancé que constitue l'enquête mensuelle du spécialiste des fiches de paie ADP semble montrer que les créations d'emplois resteront au-dessus de la barre des 200 000. 

L'enquête compilée par Moody's Analytics a surpris les analystes mercredi affirmant que le secteur privé seul avait créé 205 000 nouveaux postes en janvier après 267 000 le mois d'avant.

Si les grandes entreprises, notamment dans le secteur manufacturier affecté par de médiocres exportations, ont ralenti leurs nouvelles embauches, les petites et moyennes entreprises ont globalement continué sur leur lancée.

«La croissance des emplois demeure forte en dépit des turbulences sur les marchés financiers et dans l'économie mondiale», a noté Mark Zandi, l'économiste en chef de Moody's Analytics.

Plein emploi cette année

«Les entreprises du secteur manufacturier et énergétique ont réduit leurs effectifs mais les gains d'emplois dans tous les autres secteurs demeurent robustes», a-t-il ajouté répétant que l'économie américaine devrait atteindre le plein emploi d'ici le milieu de l'année. 

La banque centrale (Fed) prévoit elle aussi que le taux de chômage pourrait descendre en 2016 à 4,7%. Mais comme l'a reconnu son numéro deux Stanley Fischer lundi, cet indicateur du chômage ne rend pas tout-à-fait compte de la réelle physionomie du marché du travail. 

«D'autres mesures des conditions du marché de l'emploi comme la part des travailleurs à temps partiel qui aimeraient avoir un emploi à temps plein et le nombre de personnes qui ont renoncé à chercher un travail mais qui voudraient en trouver un, indiquent qu'il y a une marge d'amélioration plus importante qu'on ne le croit», a noté M. Fischer.

Théoriquement, il y a 7,9 millions de chômeurs aux États-Unis. Mais si l'on tient compte de ces facteurs de sous-emploi, le nombre de chômeurs grimpe à 16 millions, a récemment affirmé le président de la commission des services financiers de la Chambre des représentants, le républicain Jeb Hensarling. 

«Ce chiffre inclut 6 millions d'Américains qui sont forcés de travailler à temps partiel parce qu'il n'y a rien d'autre de disponible», affirme-t-il. Il souligne aussi que le nombre de chômeurs de longue durée est bien plus haut qu'avant la récession de 2009.

Au dernier trimestre, la croissance économique des États-Unis a nettement ralenti, ne progressant plus que de 0,7%, contre 2% au 3e trimestre. 

Les consommateurs ont tant bien que mal soutenu l'expansion avec une progression de 2,2% de leurs dépenses mais les entreprises, surtout dans le secteur pétrolier et manufacturier, ont freiné leurs investissements et puisé dans leurs stocks.

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