Des menus à saveur sociale pour Projet SOL


Édition du 12 Décembre 2015

Des menus à saveur sociale pour Projet SOL


Édition du 12 Décembre 2015

Fondé en 2013, le Projet SOL résulte de l’union de six entreprises d’insertion du domaine alimentaire de Montréal.

En plus d'offrir une première expérience aux participants qui terminent un parcours d'insertion, le Projet SOL travaille d'arrache-pied pour concocter un menu biologique, local et socialement responsable dans ses comptoirs alimentaires au Biodôme et au Planétarium de Montréal. Un modèle unique en son genre.

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Fondé en 2013, le Projet SOL résulte de l'union de six entreprises d'insertion du domaine alimentaire de Montréal. Elles se sont associées pour répondre à la demande d'Espace pour la vie, qui gère le Jardin botanique, le Biodôme, le Planétarium et l'Insectarium. Cette organisation désirait offrir des choix de repas et de collations écoresponsables aux visiteurs de ses installations, raconte le directeur général du Projet SOL, Louis-Simon Larrivée.

Aujourd'hui, les trois points de service du Biodôme et du Planétarium - un café, un bistro et un resto qui servent environ 140 000 clients par année - sont gérés par ce consortium.

Au moins la moitié des employés du Projet SOL, dont le total oscille entre 20 et 30 selon la période, proviennent d'une de ces six organisations. Des personnes de tout âge, mais dont peu possèdent un diplôme d'études secondaires.

Ces comptoirs servent donc de passerelle entre le milieu, très encadré, des entreprises d'insertion et le marché du travail.

Les employés apprécient tellement leur boulot que plusieurs voulaient continuer à y travailler après leur contrat d'un an. D'ailleurs, cinq d'entre eux sont en poste depuis la fondation du projet SOL, à la fin de 2013. «Pour permettre une rotation, les nouveaux employés sont embauchés sur une période d'un an, et les autres sont permanents. Quand l'un de ces postes se libère, on l'offre à nos employés temporaires», explique Louis-Simon Larrivée.

Recherche constante de fournisseurs

En plus d'être socialement responsable, le Projet SOL tente de réduire au minimum son empreinte écologique. Son équipe offre un menu à 60 % végétarien et met tout en oeuvre pour qu'il y ait le moins d'emballage possible. Une préoccupation qui touche aussi sa chaîne d'approvisionnement, précise M. Larrivée.

«Nous cherchons constamment des fournisseurs locaux qui offrent des options santé, biologiques ou végétariennes.» L'entreprise en compte une dizaine, comme la ferme d'insertion D-Trois-Pierres, établie dans l'ouest de Montréal, et la boulangerie Arhoma du quartier Hochelaga-Maisonneuve.

Pour éviter de faire gonfler la facture, l'équipe doit user de créativité, poursuit le directeur général. «Les chefs ont tendance à commander en fonction d'un menu préétabli. Nous faisons l'inverse. On demande à nos fournisseurs de nous indiquer les meilleurs achats du moment et on s'adapte.» Dans la mesure du possible, tout est cuisiné sur place, ajoute-t-il. «Nous ne sommes pas capables de tout faire. Nous achetons, par exemple, des barres collation crues et sans gluten importées d'Europe, les Roo'bar, car il n'y a pas d'équivalent ici.»

Travailler avec de petits fournisseurs demande également une certaine flexibilité, car l'approvisionnement peut être fluctuant. Par exemple, le Projet SOL faisait autrefois affaire avec l'entreprise Plein Jus de Longueuil. Mais la PME a changé de cap et n'offre maintenant que des smoothies. «C'est beaucoup plus cher et cela ne répond pas au même besoin du consommateur. Depuis ce temps, nous cherchons une solution et nous ne trouvons rien d'équivalent.» Une situation qui ne se produirait pas avec de grands fournisseurs, comme Tropicana, qui fournit actuellement le jus au Projet SOL.

C'est pourquoi l'entreprise recherche constamment de nouveaux fournisseurs. «Cela nous permet de développer une offre diversifiée et intéressante pour nos clients», affirme le directeur général.

Le Projet SOL devrait afficher sur une croissance de 5 % de son chiffre d'affaires cette année, lequel a atteint 1,4 million de dollars en 2014. Mais la fermeture du Biodôme pour des travaux de rénovation, de 2016 à 2018, les privera de deux de leurs trois points de service. «Nous avons créé un comité pour développer le projet SOL dans d'autres lieux», confirme Louis-Simon Larrivée. Le défi : trouver de nouveaux points de service sans toutefois entrer en concurrence avec d'autres entreprises d'insertion.

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