Décarbonisation de l'économie: des occasions réelles de 704 G$

Publié le 11/12/2018 à 11:30

Décarbonisation de l'économie: des occasions réelles de 704 G$

Publié le 11/12/2018 à 11:30

Par François Normand
Parc d'éoliennes en Nouvelle-Zélande

[Photo : 123rf]

Le marché réel de nos entreprises pour «décarboniser» l'économie s'élève à 704 milliards de dollars, selon l'Institut du Québec (IQ), qui publiait récemment une étude montrant que la transition planétaire vers une économie verte représente un marché de 34 000 G$ d’ici 2030.

«Nous arrivons à ce chiffre en tenant compte du poids du PIB du Canada dans l’économie mondiale en 2017», précise à Les Affaires le directeur associé de l’institut, Jean-Guy Côté.

Le chiffre de 34 000 G$ de létude de l’IQ rapporté par les médias donnait la taille globale du marché pour décarboniser l’économie mondiale et réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), mais sans tenir compte de la concurrence internationale.

La nuance est importante. Car, sur une base annuelle, ce marché de 34 000 G$ s’élève à 2 833 G$, soit presque l’équivalent du PIB de l’Italie.

Voici trois exemples d’industries (sans tenir compte de la concurrence) ayant beaucoup de potentiel, selon l’IQ :

  • Les matériaux à la fine de pointe de la haute technologie sobre en carbone (un marché de 913 G$ en 2023).
  • Les voitures électriques (un marché de 174 G$ en 2021).
  • L’industrie de la construction et des bâtiments (un marché de 83,3 G$ en 2018).

Or, les sociétés canadiennes ne sont pas les seules à vouloir vendre des technologies, des biens ou des services afin de réduire les GES : la planète économique -les entreprises allemandes aux américaines en passant par les chinoises- veut aussi sa part du gâteau à l’étranger et au Canada.

Cette situation réduit la taille de ce marché pour nos entreprises à quelque 704 G$ sur une période de 12 ans ou 59 G$ par année.

Une soixantaine de milliards de dollars canadiens par année représente le PIB de la Slovénie, un petit pays de l’Union européenne de 2,1 millions d’habitants.

Ce marché réel est beaucoup plus petit, mais il demeure néanmoins considérable.

 

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