De Marque a soif d’international


Édition du 25 Novembre 2020

De Marque a soif d’international


Édition du 25 Novembre 2020

Par Catherine Charron

(Photo: courtoisie)

Au cours des dernières années, le spécialiste de la distribution de contenu numérique ­De ­Marque a crû au rythme de nombreuses acquisitions qui l’ont mené en ­France, en ­Italie et en ­Espagne. Sa plus récente percée s’est faite aux ­États-Unis en 2019, et la ­PME de ­Québec compte bien se tailler une place dans ce « marché gigantesque » avec l’aide de son nouveau directeur général, ­François ­Boivin.

Alors qu’il permet à ses clients de vendre leurs bouquins au sud de la frontière ­canado-américaine depuis un certain temps déjà, ­De ­Marque souhaite maintenant y faire connaître son service de prêt de livres numériques. Utilisée depuis plus d’un an dans plusieurs bibliothèques grâce à un partenaire américain, sa solution ­Cantook ­Station met à la disposition des lecteurs les ouvrages de quatre des cinq plus grosses maisons d’édition du pays.

Une entente avec le cinquième éditeur, dont la ratification ne saurait tarder, sera la dernière étape cruciale afin de s’approprier des parts de ce marché. « C’est difficile à évaluer le pourcentage de croissance, mais on pourrait facilement doubler notre chiffre d’affaires aux ­États-Unis l’an prochain si ça fonctionne bien », assure le nouveau directeur général de ­De ­Marque. ­Celui-ci ne s’attend pas à une importante hausse des revenus de l’entreprise à court terme, de l’ordre de 10 % à 15 % tout au plus. De ­Marque a déjà bien performé en 2020.

Le livre numérique, qu’il soit emprunté ou acheté, a gagné en popularité pendant la pandémie. Au rythme des nouvelles mesures de confinement, ­De ­Marque, tout comme bon nombre de libraires, a vu ses recettes croître, bondissant de près de 50 %, surtout en mars et en avril, relate ­François ­Boivin. « ­Par la suite ça a atteint un niveau plus bas. Si on compare à janvier et à février, les chiffres postconfinement sont en moyenne 30 % ­au-delà de ce qui était observé en temps normal », illustre le bachelier de ­HEC ­Montréal. Ces habitudes de consommation ainsi créées sourient à l’entreprise de ­Québec. Elle souhaite poursuivre sa conquête de marchés jamais exploités dans les prochaines années, comme dans le reste du ­Canada, souligne celui qui est entré en poste le 21 septembre dernier. 

Un nouveau plan stratégique

François ­Boivin est le premier directeur général de l’entreprise dirigée pendant près de 30 ans par son fondateur et président, ­Marc ­Boutet. Il a pour mandat de réaliser la vision de ce dernier, entre autres par l’adaptation de son plan stratégique. S’ils peuvent plancher ­là-dessus, c’est notamment grâce à la consolidation de l’actionnariat de la ­PME effectuée peu après l’obtention d’un financement de 5 millions de dollars en octobre. Cette enveloppe leur permettra aussi « d’investir dans des endroits stratégiques de la compagnie ».

Ce plan quinquennal devrait être mis à exécution dès le début de 2021. Il s’appuiera sur plusieurs « axes de croissance prometteurs », dont la vente de leurs différents services sur plusieurs nouveaux territoires, et le développement d’outils novateurs et utiles à leur clientèle actuelle.

François ­Boivin, fort de son expérience à la direction d’Optel ­Vision pendant près de 10 ans, souhaite aussi consolider certaines opérations clés dans l’organisation, dont le suivi du parcours client. « ­Si on veut viser une croissance dans les prochaines années, c’est important d’appuyer la compagnie sur des fondations solides de processus », soutient celui qui a vu l’entreprise qu’il dirigeait précédemment passer de 35 à 1000 employés en 16 ans.

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