Au Saguenay, des coopératives forestières s'allient avec une communauté autochtone afin de mettre sur pied une usine d'extraction d'huiles essentielles contenues dans des branches de conifères.
Il s'agit là d'un des projets de biomasse forestière les plus avancés du Québec, puisque la ressource sera valorisée avant d'être brûlée.
Les promoteurs de cette initiative sont la Coopérative forestière de Girardville, la Coopérative forestière Petit-Paris, la Société de développement économique Ilnu de Mashteuiatsh et l'Agence intégrée des ressources de la MRC Maria-Chapdelaine.
Après avoir extrait les huiles des branches d'arbres, l'usine de Girardville transformerait la matière restante en copeaux et en planures destinés à des papetières. Les résidus seraient vendus aux unités de cogénération.
«Nous voulons tirer le maximum de cette ressource. Il y a plus à faire que de seulement la brûler pour en faire de l'énergie», a dit le directeur général de la Coopérative de Girardville, Jérôme Simard.
Le projet dépend toutefois de l'octroi, par le ministère des Ressources naturelles, de 54,000 tonnes de biomasse. A cette condition, le regroupement investirait alors 700,000$ afin de créer les installations appropriées, à Girardville. Une vingtaine d'emplois seraient créés. A l'heure actuelle, la Coopérative forestière de Girardville fabrique déjà des baumes et onguents à partir de l'épinette et du sapin.
Inspiration scandinave
La Coopérative forestière de Girardville est l'une des coopératives de l'heure au Québec. Elle a ainsi reçu le prix Coopératives 2008 de Capital régional et coopératif Desjardins pour avoir «su adapter de nouvelles technologies suédoises au marché québécois, transformant ainsi la coopérative en l'une des plus performantes en matière de travaux sylvicoles au Québec.»
En savoir plus sur la Coopérative: http://www.epicea.org/