Construction: deuxième journée de perturbations

Publié le 25/10/2011 à 10:14, mis à jour le 25/10/2011 à 14:50

Construction: deuxième journée de perturbations

Publié le 25/10/2011 à 10:14, mis à jour le 25/10/2011 à 14:50

Par La Presse Canadienne

La journée de mardi a finalement ressemblé à la journée de lundi dans l'industrie de la construction: les ouvriers ont déserté plusieurs chantiers, et pas toujours volontairement.

Dans certains cas, ce sont des escouades d'ouvriers plus militants que les autres qui ont fait la tournée de quelques chantiers, au centre-ville de Montréal par exemple, pour persuader les autres ouvriers de quitter les lieux.

Les policiers étaient cependant souvent présents sur les lieux.

Le chantier du Quartier des spectacles, au centre-ville de Montréal, par exemple, a été ainsi vidé en quelques minutes. À quelques pas de là, même les quelques ouvriers du tout petit chantier devant le Complexe Desjardins se sont faits fortement suggérer de fermer boutique.

"On ne ferme pas; ils nous ont fermé", a confié un ouvrier d'expérience qui ne voulait ni être nommé ni être enregistré. "Un père de famille a le droit de travailler, mais ils nous ont fermé", a-t-il lancé, avec un signe de dépit.

Interrogé à savoir si ceux qui lui ont dit de fermer provenaient du Conseil provincial ou de la FTQ-Construction, l'ouvrier a répondu avec un haussement d'épaules: "je ne le sais pas, mais j'aime mieux fermer, pour mon équipement".

Un autre ouvrier plus jeune s'est résigné à quitter son chantier, en déposant bruyamment ses outils dans sa camionnette et en lançant des jurons. Les policiers, présents sur le chantier du Quartier des spectacles, ont quitté peu après.

L'une des deux principales organisations syndicales à qui les ouvriers reprochent de fermer les chantiers, le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction, souvent appelé l'International, comparaîtra justement devant la commission parlementaire qui étudie le projet de loi, en fin d'après-midi.

Le Conseil provincial et la FTQ-Construction formulent plusieurs reproches au projet de loi, particulièrement en ce qui a trait à leur pouvoir de référer de la main-d'oeuvre sur les chantiers, qui sera désormais placé sous l'égide de la Commission de la construction.

Ils lui reprochent également de remettre la gestion du fonds de formation entre les mains de la Commission de la construction, alors que ce fonds est alimenté par les cotisations des ouvriers.

Ils le critiquent aussi parce qu'il enlève des sièges au Conseil provincial et à la FTQ-Construction, qui représentent ensemble 110 000 des 155 000 ouvriers, pour les donner aux plus petits syndicats.

Ils dénoncent également le fait qu'une convention collective, pour être adoptée, ne devra plus seulement être entérinée par une majorité de 50 pour cent plus un, mais aussi par au moins trois des cinq organisations syndicales.

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