Les rapports scientifiques sont plus alarmants que jamais, et les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) continuent d'augmenter. L'accumulation de mauvaises nouvelles nourrit le cynisme et le fatalisme, même si beaucoup de progrès est réalisé p C'est justement les solutions potentielles, de nature technologique et politique, que l'événement Climat 2050 veut aborder. Du 24 au 26 octobre prochain, des centaines de participants de tous les horizons se réuniront au Palais des Congrès de Montréal pour discuter des réponses possibles aux changements climatiques. L'OSBL montréalaise Unisfera, l'Institut Veolia Environnement, la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie, et le Centre Pew sur les changements climatiques, une référence pour son travail visant à rallier entreprises et élus autour de cette question aux États-Unis, ont uni leurs forces pour assurer une envergure considérable à l'événement. Mais quel est l'intérêt du Pew de travailler sur un événement au Canada ? "Le Pew regarde avec intérêt ce qui se passe au Canada, notamment la position du gouvernement fédéral par rapport à ce qui va se passer après 2012. Le Canada continuera-t-il dans le cadre de Kyoto, ou favorisera-t-il le Partenariat de l'Asie-Pacifique ? Ils veulent influencer le Canada, à leur manière", précise Karel Mayrand, directeur recherche et conseil, chez Unisfera. Une transition sur plusieurs décennies Climat 2050 réunira plusieurs grosses pointures, dont le Premier ministre Jean Charest, le président d'Alcan, Dick Evans, Thierry Vandal, à la tête d'Hydro-Québec, et Sheila Watt-Cloutier, une activiste canadienne qui milite depuis des années à propos des changements climatiques et qui était en nomination pour le prix Nobel de la paix, remporté la semaine dernière pour les même raisons par Al Gore. Le nœud de la conférence réside dans les neuf sessions thématiques qui réuniront des spécialistes de la recherche, du secteur privé, des gouvernements ou des ONG. Les thèmes abordés sont : 1- Capture et séquestration du carbone 2- Bâtiments verts 3- Biocarburants 4- Énergies renouvelables 5- Efficacité des transports 6- Gestion forestière 7- Énergie nucléaire 8- Aménagement urbain et transports 9- Adaptation Climat 2050 aura lieu deux ans après la Conférence de Montréal, qui a marqué un moment charnière dans le cadre des négociations internationales sur les changements climatiques. Qu'est-ce qui a changé entre-temps?"Je crois tout d'abord que les entreprises ont pris le leadership, puisque politiquement on semble incapables de développer une stratégie collective. Le quatrième rapport du GIEC a également été publié depuis, et la communauté scientifique internationale se demande de plus en plus si nous avons dépassé le point de non retour" précise M. Mayrand"Enfin, l'incertitude relativement à l'après 2012 est plus criante que jamais, au moment où les investisseurs demandent plus de prévisibilité et de clarté sur cette question", conclut M. Mayrand. Pour en savoir plus : http://climat2050.org/modules/smartcontent/page.php?pageid=3 Climat 2050 : programme