Changements climatiques: «la plus grande menace, mais aussi la plus grosse occasion»


Édition du 04 Octobre 2014

Changements climatiques: «la plus grande menace, mais aussi la plus grosse occasion»


Édition du 04 Octobre 2014

«Il faut mettre le marché du carbone de Montréal sur les stéroïdes», affirme Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

C'est un appel vibrant et urgent, que Christiana Figueres a lancé aux Québécois, et en particulier au secteur privé, fin septembre à Montréal. La secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques était invitée par le CORIM à venir expliquer le processus qui devrait conduire à la signature d'une politique internationale de lutte contre le réchauffement de la planète, à Paris, en décembre 2015.

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Face à «la plus grande menace, mais aussi la plus grosse occasion [de développement économique]», elle a invité l'assistance à créer «une économie totalement différente, faible en carbone».

Le Québec fait partie des leaders, a-t-elle rappelé, reconnaissante. Le marché du carbone du Québec et celui de la Californie sont reliés depuis le 1er janvier, une première mondiale pour des États fédérés de pays différents. La première mise en enchères conjointe de droit d'émissions de gaz à effet de serre aura lieu 19 novembre. «Mais ce n'est pas assez [...] Il faut mettre le marché du carbone de Montréal sur les stéroïdes.»

Pour elle, ces initiatives locales doivent être renforcées et reliées entre elles pour constituer les piliers qui soutiendront le cadre politique international. «Les villes et les régions doivent mettre en place les politiques et les infrastructures pour porter la structure internationale qui sera signée à Paris. Tout le monde doit monter à bord.»

Elle trouve des raisons d'espérer. Le Sommet des Nations Unies sur le climat, fin septembre à New York, a suscité une forte mobilisation non seulement des citoyens, mais aussi des entreprises.

«Tous les secteurs de l'économie se sont engagés fermement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020.» En particulier, six sociétés pétrolières (Statoil, BG Group, ENI, Pemex, PTT et Southwestern Energy) ont annoncé qu'elles formaient une coalition pour réduire leurs émissions de méthane. Et un groupe d'investisseurs majeurs, dont la fondation des frères Rockefeller, a annoncé qu'il désinvestirait 50 milliards de dollars du secteur pétrolier, dans un geste de lutte aux changements climatiques. «Il y a quelque chose dans l'air quand les Rockefeller [emblématiques de l'industrie du pétrole] font une telle sortie !»

«Ce qui est en jeu est l'avenir de l'humanité. Sans exagération... sans exagération...», a répété Mme Figueres. Et pour elle, un compte à rebours de 15 mois d'ici à Paris est commencé.

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