Canam veut tirer profit du huard faible

Publié le 06/08/2015 à 12:55

Canam veut tirer profit du huard faible

Publié le 06/08/2015 à 12:55

Par La Presse Canadienne

Photo Bloomberg.

Groupe Canam (Tor., CAM) espère que la faiblesse du huard stimulera le secteur manufacturier canadien de façon marquée, ce qui pourrait permettre au constructeur de structures en acier d'allonger sa liste de clients au pays.

À terme, son président et chef de la direction, Marc Dutil, aimerait pouvoir vendre davantage d'acier à des manufacturiers locaux qui fabriquent des produits au Canada destinés à l'exportation.

« C'est un effet que j'aimerais voir ici », a-t-il dit, jeudi, au cours d'une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du deuxième trimestre, où les profits du Groupe Canam ont presque triplé.

« Les compagnies qui fabriquent des portes et fenêtres ainsi que les constructeurs de maisons préfabriquées, voilà le genre de clients qui nous intéressent », a dit M. Dutil aux analystes.

Pour le moment, la glissade du dollar canadien n'a toutefois pas encore permis à l'entreprise québécoise d'accroître significativement ses ventes dans certaines régions au sud de la frontière.

« Je ne peux pas vous dire qu'elles ont par exemple bondi de 20% en Nouvelle-Angleterre parce que ce n'est pas arrivé », a souligné M. Dutil.

Grâce à de bonnes performances de l'ensemble de ses secteurs d'activités, Groupe Canam a engrangé au deuxième trimestre des profits de 10 millions $, ou 24 cents par action, en comparaison de 4,5 millions $, ou 11 cents par action, à la même période en 2014.

Cela s'est rapidement reflété sur le titre de l'entreprise qui a atteint jeudi un nouveau sommet des 52 dernières semaines, à 15 $, pour ensuite se négocier à 14,73 $, en hausse de 49 cents, ou 3,44 pour cent.

De leur côté, les revenus ont bondi de 33 % pour s'établir à 371,8 millions $, entre autres grâce au secteur des charpentes métalliques ainsi que de l'appréciation de la devise américaine par rapport au huard depuis le début de l'année.

« Cela démontre la reprise dans la construction non résidentielle aux États-Unis, a observé M. Dutil. C'est un quatrième trimestre consécutif positif pour nous. »

Il a toutefois rappelé que la vigueur de ce secteur était encore loin de ce qu'elle était en 2007 avant le début de la crise financière mondiale.

Les analystes sondés par Thomson Reuters tablaient sur des revenus de 361,8 millions $ ainsi qu'un profit net par action de 21 cents.

L'analyste Sara O'Brien, de RBC Marchés des capitaux, s'attend à de bons résultats pour le reste de l'exercice, puisque la demande américaine et la faiblesse du dollar canadien devraient stimuler la performance de Groupe Canam.

Même si le carnet de commandes est demeuré stable, à environ 1,1 milliard $, Mme O'Brien a fait remarquer que cela ne comprend pas le contrat évalué à plus de 200 millions $ relié à la construction du nouveau pont Champlain qui doit être signé.

En mai dernier, Groupe Canam avait signé une lettre d'engagement avec trois entreprises du Groupe Signature sur le Saint-Laurent, le consortium retenu par le gouvernement fédéral.

Compte tenu de l'ampleur du contrat, un des plus importants de l'entreprise, M. Dutil a assuré aux analystes que sa compagnie sera en mesure de bien gérer ses coûts et de protéger ses marges.

« La production devrait débuter en 2016, alors nous avons encore du temps pour nous préparer, a-t-il dit. Il y a beaucoup de travail qui se répète. Une fois que nous serons en marche, nos usines vont performer. »

Groupe Canam compte quelque 4100 employés répartis à travers 22 usines au Canada, aux États-Unis, en Roumanie, en Inde ainsi qu'à Hong Kong.

 

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