C'est la fin des tarifs sur l’acier et l’aluminium

Publié le 17/05/2019 à 13:36, mis à jour le 17/05/2019 à 16:04

C'est la fin des tarifs sur l’acier et l’aluminium

Publié le 17/05/2019 à 13:36, mis à jour le 17/05/2019 à 16:04

Par La Presse Canadienne

(Photo: 123RF)

Justin Trudeau a annoncé vendredi après-midi la levée des tarifs sur l’acier et l’aluminium.

Le Canada et les États-Unis ont finalement conclu une entente dans cette querelle provoquée il y a presque un an par la décision de Donald Trump d’imposer un tarif de 25 pour cent sur les importations aux États-Unis d’acier canadien. Les importations d’aluminium canadien subissaient pour leur part un tarif de 10 pour cent.

Le premier ministre Trudeau a confirmé la fin du différend dans une conférence de presse à Hamilton, région durement touchée par les tarifs sur l’acier canadien.

« C’est tout simplement des bonnes nouvelles », a lancé M. Trudeau, accompagné pour l’occasion de plusieurs de ses ministres, dont celui des Finances et celle des Affaires étrangères, à l’usine Stelco de Hamilton.

Ces ministres ont fait de multiples allers-retours vers Washington pour apaiser Donald Trump et lui faire changer d’idée.

Au départ, les États-Unis avaient voulu utiliser la menace de ces tarifs comme jeton de négociation d’une nouvelle version de l’ALÉNA. Puis, une fois l’entente signée, c’était au tour du Canada de laisser entendre qu’elle ne serait pas ratifiée tant que Washington imposait ses tarifs.

« Ces tarifs sur l’acier et l’aluminium étaient la plus grande barrière à la ratification pour nous et pour les États-Unis du nouvel accord de l’ALÉNA. Maintenant, on va travailler avec les Américains sur la ratification », a dit M. Trudeau.

« C’est certain qu’on vient de prendre un grand pas vers l’avant », a-t-il assuré.

Et il n’a pas raté l’occasion pour écorcher au passage celui qui, ces jours-ci, est l’adversaire commercial numéro un des Américains : la Chine.

« Maintenant le Canada et les États-Unis vont travailler ensemble pour protéger nos travailleurs, pour bâtir nos industries », a promis le premier ministre, faisant référence à la trop grande présence sur le marché d’acier chinois.

Avant de connaître les détails de l’entente avec Washington, l’opposition à Ottawa s’était montrée prudente.

« On espère qu’on ne va avoir aucun tarif, ni aucun quota. C’est la chose la plus importante pour assurer qu’on puisse continuer à avoir accès au marché des États-Unis », a déclaré le chef conservateur Andrew Scheer.

Même un quota tellement élevé qu’il serait pratiquement impossible à atteindre ne verrait pas forcément grâce aux yeux de M. Scheer.

« La meilleure situation, c’est d’avoir accès au marché des États-Unis sans restriction », a-t-il insisté.

Quelques heures plus tard, à Hamilton, M. Trudeau assurait qu’il avait dit « non » aux Américains qui réclamaient d’imposer un quota.

Tous les partis d’opposition, tout comme le gouvernement, ont eu un mot pour les travailleurs qui ont subi cette situation depuis des mois.

« Je pense qu’il faut reconnaître que l’industrie, que ce soit l’aluminium au Québec, que ce soit l’acier, a beaucoup souffert et on doit s’assurer de protéger ces industries dans l’avenir », a réclamé le néo-démocrate Guy Caron.

Le député bloquiste Michel Boudrias a voulu se montrer « bon prince » avec le gouvernement libéral.

« Négocier avec Washington avec les temps qui courent (...) ce n’est pas facile », a-t-il rappelé.

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