Au moins 300 000 $ pour Hubert Bolduc à la tête d'IQ International

Publié le 08/11/2019 à 14:14

Au moins 300 000 $ pour Hubert Bolduc à la tête d'IQ International

Publié le 08/11/2019 à 14:14

Par La Presse Canadienne

Hubert Bolduc, alors qu'il était pdg de Montréal International. (Photo : Jérôme Lavallée)

En passant de Montréal International à la tête du pôle international d’Investissement Québec (IQ), Hubert Bolduc aura droit à une bonne augmentation de salaire, alors que sa rémunération de base atteindra 300 000 $.

Ses émoluments seront toutefois inférieurs à ceux de la plus récente recrue de la société d’État, Bich-Trang Ngo, nommée le 31 octobre au poste de première vice-présidente exécutive, placements privés, ce qui s’accompagnera d’un salaire de base de 400 000 $ et d’une prime à l’embauche de 50 000 $.

Ayant finalisé la composition de sa nouvelle équipe de direction, qui est paritaire, le bras financier de l’État québécois a accepté de fournir à La Presse canadienne le traitement réservé à ses deux récentes embauches.

Nommé haut fonctionnaire sous le gouvernement péquiste de Pauline Marois en 2012, M. Bolduc était président-directeur général de Montréal International depuis 2016. Il était prêté par le gouvernement québécois.

Le décret de nomination de M. Bolduc en 2012 faisait état d’un salaire annuel de 200 278 $. Selon les informations fournies par le ministère du Conseil exécutif et Secrétariat du trésor, le traitement de ce dernier atteignait 230 091 $ cette année.

En plus d’une hausse de 30 % de son salaire de base, M. Bolduc pourra toucher chez Investissement Québec une prime annuelle pouvant aller jusqu’à 75 000 $ ainsi qu’une allocution de 19 000 $ pour un véhicule. Il sera également admissible à un régime de retraite ainsi qu’un régime d’intéressement à long terme, qui devra toutefois être approuvé par le gouvernement.

Chez IQ, M. Bolduc sera à la tête d’une équipe d’environ 150 personnes et devra collaborer avec Montréal International et Québec International en plus de s’assurer d’une bonne cohésion avec les ministères de l’Économie ainsi que des Relations internationales et de la Francophonie.

« La nature de son mandat (explique le montant octroyé), a expliqué la porte-parole d’IQ, Isabelle Fontaine. On parle de démarchage, comme chez Montréal International, mais d’exportations aussi. Les ambitions du gouvernement sont majeures. »

Au terme de son passage chez IQ, M. Bolduc pourra également retourner dans la fonction publique, puisqu’il n’a pas remis sa démission, optant plutôt pour un congé sans solde dans l’appareil gouvernemental.

Deuxième rang

Quant à Mme Ngo, qui touchera le deuxième salaire de base en importance au sein de la société d’État, elle pourra recevoir une prime annuelle pouvant atteindre 140 000 $, qui s’ajoutera à d’autres avantages, comme un véhicule, ainsi qu’un régime d’intéressement à long terme qui doit également être précisé.

« Mme Ngo a reçu un montant forfaitaire en compensation des montants auxquels elle a dû renoncer au moment de son embauche (et) ce montant s’élève à 50 000 $ », a expliqué IQ, pour justifier la prime d’embauche de sa nouvelle cadre.

Celle qui était auparavant vice-présidente au développement corporatif chez Domtar aura notamment le mandat de gérer l’enveloppe de 1 milliard $ que Québec a mis de côté afin que son bras financier puisse accompagner des entreprises de la province jugées stratégiques.

« Si vous regardez ce que l’on offre dans le secteur financier privé, il ne s’agit pas de salaires mirobolants », a estimé l’expert en gouvernance et professeur à l’Université Concordia Michel Magnan, en commentant le traitement de M. Bolduc et Mme Ngo.

Néanmoins, M. Magnan estime qu’il faudra surveiller de près la performance du bras financier du gouvernement québécois pour juger si les émoluments sont justifiés.

Alors qu’IQ a déjà signalé une prise de risque plus grande dans le cas de son mandat élargi, l’expert de l’Université Concordia espère que la société d’État précisera, de façon détaillée, les objectifs de performance de ses cadres.

« Est-ce que l’on va se retrouver dans une situation où il va y avoir des primes alors que les critères de performance sont si larges que c’est facile d’en octroyer ? » s’est demandé M. Magnan.

Le nouveau président-directeur général d’IQ, Guy LeBlanc, pourra toucher jusqu’à 950 000 $ par année en incluant les primes et autres incitatifs, ce qui serait presque le double de la rémunération globale de son prédécesseur, Pierre Gabriel Côté, au cours de l’exercice financier 2018-2019.

Selon le décret gouvernemental confirmant la nomination de M. LeBlanc, celui-ci aura droit à un salaire de base de 500 000 $. M. Côté avait touché 431 845 $ l’an dernier.

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