Attractivité: et si Montréal était trop généraliste?

Publié le 07/11/2016 à 15:55

Attractivité: et si Montréal était trop généraliste?

Publié le 07/11/2016 à 15:55

Par François Normand

Aérospatiale, TIC, sciences de la vie, technologies propres, agroalimentaire... Montréal a plusieurs secteurs de pointe, dont elle fait la promotion pour attirer des investisseurs étrangers. Or, la métropole aurait tout intérêt à concentrer ses efforts sur deux ou trois secteurs, selon un spécialiste dans l'attraction des investissements directs étrangers.

«Je crois que c'est bon de focaliser sur un plus petit nombre de secteurs», affirme Marek Gootman, fellow et directeur Partenariats stratégiques et initiatives mondiales du Metropolitain Policy Program à l'Institut Brookings, à Washington, dans un entretien avec Les Affaires.

Marek Gootman. (Photo: Brookings)

Ce spécialiste répondait à notre question à savoir si Montréal essayait de promouvoir un trop grand nombre de secteurs en même temps à l'étranger. Nous l'avons rencontré le 4 novembre en marge de son allocution prononcée au Forum de l'attractivité du Grand Montréal, organisé par Montréal International.

Cela dit, focaliser sur un minimum de secteurs représente tout un défi pour les villes, même si cette stratégie est fondamentalement la bonne, souligne Marek Gootman. «C'est très difficile, car tout le monde croit que tous les secteurs sont égaux», dit-il.

Or, mettre tous les secteurs sur un même pied d'égalité est une approche inefficace, précise ce spécialiste. «C'est plus efficace et c'est un meilleur gage de succès de mettre l'accent sur ce qui vous rend unique comme ville.»  

Marek Gootman ne se prononce pas sur les secteurs qui rendent Montréal unique dans le monde. Cela dit, le secteur de l'aérospatiale, avec des poids lourds comme Bombardier, Pratt & Whitney, CAE, Bell Helicopter et Héroux-Devtek, est certainement l'un d'entre eux.

Lors de son allocution, Marek Gootman a donné l'exemple de plusieurs villes de taille moyenne aux États-Unis - Montréal appartient à ce groupe -  qui se sont uniquement spécialisées dans quelques secteurs.

Par ailleurs, Montréal a des atouts indéniables, a expliqué Marek Gootman lors de son allocution.

Par exemple, le Grand Montréal se classe avantageusement par rapport aux 123 métropoles économiques les plus importantes dans le monde en ce qui a trait aux investissements étrangers par habitant (greenfields ou nouveaux projets) et à la quantité de capital de risque par habitant, selon les travaux de l'Institut Brookings.

Investissements étrangers par habitant (greenfields ou nouveaux projets)

Montréal se classe 18e sur 123 villes (Vancouver est au 9e rang et Toronto est au 15e rang)

Capital de risque par habitant

Montréal se classe 27e sur 123 villes (Vancouver est au 19e rang et Toronto est au 31e rang)

Par contre, Montréal et Toronto font piètre figure à propos de la croissance du PIB par travailleur.

Ainsi, de 2000 à 2015, il n'a augmenté que de 0,3% en moyenne par année à Montréal, positionnant la métropole au 113e rang. Toronto ne fait guère mieux, avec une hausse de 0,5% par année (108e rang).

Vancouver se démarque avec une croissance annuelle moyenne de 1,1%, ce qui permet à la métropole de la Colombie-Britannique de se hisser au 72e rang.

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