Analyse : Colabor offre encore un bon potentiel

Publié le 24/06/2009 à 00:00

Analyse : Colabor offre encore un bon potentiel

Publié le 24/06/2009 à 00:00

C'est l'opinion de plusieurs analystes qui ont amorcé récemment le suivi du titre, en recommandant l'achat de la fiducie de revenu de Boucherville, dont le chiffre d'affaires a dépassé le milliard de dollars en 2008.

Leon Aghazarian, de l'Industrielle Alliance Valeurs mobilières, établit une cible de 12,50 $ sur Colabor en soulignant plusieurs points forts de l'entreprise : une croissance interne « impressionnante » de 6,7 % en 2008, une position dominante dans l'industrie de la distribution alimentaire au Québec, une équipe de direction aguerrie, des contrats à long terme et une augmentation des liquidités distribuables par action de 21,6 % depuis 2006.

« La fiducie a encore de nombreuses occasions de croissance, dit M. Aghazarian. Colabor est encore absente de l'Ouest canadien, mais nous prévoyons qu'elle y fera une percée prochainement. »

Hugues Bourgeois, de la Financière Banque Nationale, fait valoir que le titre de Colabor s'échange à une évaluation inférieure à celle d'un groupe de sociétés comparables. En maintenant la même évaluation en 2010 et en fonction des revenus et du bénéfice net que devrait afficher la fiducie l'an prochain, M. Bourgeois voit le titre atteindre 12 $ d'ici un an. « En considérant la distribution de 11 %, que nous jugeons relativement sûre, cela représente un rendement potentiel de 37 % », dit-il.

Aleem Israel, de Valeurs mobilières Cormark, souligne que la discipline de ses dirigeants a permis à Colabor de croître dans un secteur où la faiblesse des marges bénéficiaires rend les erreurs très coûteuses.

Un secteur refuge

Ces bons facteurs ont amené récemment Jean-Philippe Bouchard, gestionnaire de portefeuilles chez Giverny Capital, à recommander lui aussi l'achat du titre.

« La distribution alimentaire n'est pas un domaine très séduisant, mais récession ou pas, les gens mangent », dit-il. Il ajoute que Colabor sert en région un marché très spécialisé, celui des dépanneurs et des petites épiceries, ce qui la protège en partie des aléas de l'économie. « À court terme, ses activités de distribution pour les restaurants en Ontario seront affaiblies par la crise », dit M. Bouchard.

Sans y voir l'aubaine du siècle, M. Bouchard croit que le titre de Colabor a sa place dans un portefeuille équilibré. « Ce n'est pas un titre explosif comme Groupe MTY, notet-il. On l'achète avant tout pour le rendement de 11 % que procure sa distribution, et on obtient en prime une option sur une possible acquisition qui pourrait accroître la valeur du titre. »

À cet égard, M. Bouchard souligne aussi l'expérience des membres du conseil d'administration de Colabor, où siègent entre autres Richard Lord, de Quincaillerie Richelieu, et Jacques Landreville, ancien pdg d'Uni-Select. « Ces personnes ont piloté des entreprises spécialisées dans des acquisitions qui ont connu beaucoup de succès », mentionne M. Bouchard.

Soulignons que l'achat de Summit Food Service, en 2007, a fait déjà perdre à Colabor ses privilèges fiscaux accordés aux fiducies de revenu.

Potentiel

> Rendement de distribution de 11%.

> Expansion dans l'Ouest canadien.

Risques

> Faibles marges bénéficiaires.

> Prix de l'essence élevé.

Rendement

> 1 000 $ investi il y a trois ans valait 1 160 $ le 12 juin 2009.

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