Le pétrole finit en légère baisse à New York et à Londres

Publié le 27/04/2015 à 16:09

Le pétrole finit en légère baisse à New York et à Londres

Publié le 27/04/2015 à 16:09

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole ont fléchi une nouvelle fois lundi, au terme d'une journée hésitante, souffrant d'un peu de prises de bénéfices après la hausse des dernières semaines, et d'inquiétudes persistantes sur la surabondance de l'offre. 

Le prix du baril de pétrole (WTI) pour livraison en juin a clôturé en baisse de 16 cents à 56,99 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). 

À Londres, le baril de Brent pour livraison en juin a perdu 45 cents à 64,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). 

«Il ne se passe pas grand chose et les investisseurs attendent le prochain rapport sur les stocks (de pétrole brut aux États-Unis), les gens tablent sur une progression avec un niveau de production toujours élevé», a expliqué Carl Larry, chez Frost & Sullivan. Ce rapport du ministère de l'Energie (DoE) doit être publié mercredi. 

En outre avec la hausse des cours intervenue la semaine dernière, «les investisseurs prennent un peu de bénéfices», alors qu'«il n'y a pas beaucoup d'éléments fondamentaux qui pèsent d'un côté ou de l'autre», a-t-il ajouté. 

Les analystes de Barclays ont expliqué pour leur part que, pour que les prix restent sur leur courbe ascendante des dernières semaines, il faudrait «une demande plus ferme et une réaction tangible du côté de l'offre».

La production américaine de brut a certes enregistré trois reflux en quatre semaines, mais chaque fois à un niveau minime, entre 18 000 et 36 000 barils par jour, alors que la production nationale totale avoisine les 9 millions de barils par jour. 

Par ailleurs «il y a plusieurs sources de solidité du côté de la demande, mais il n'y a pas grand chose qui montre une augmentation généralisée de la consommation», ont fait valoir les analystes de Barclays, craignant que le marché ait mis «la charrue avant les boeufs» en poussant les cours à la hausse. 

D'un autre côté, le mouvement de baisse était limité par la poursuite des inquiétudes géopolitiques, en particulier avec la situation toujours conflictuelle au Yémen. 

Le Yémen n'est pas un producteur de pétrole particulièrement important, mais les troubles ravivent les inquiétudes sur d'éventuelles perturbations du transport de pétrole au Moyen-Orient.

Ce pays a en effet une position stratégique sur la route de l'or noir, proche du détroit de Bab el-Mandeb où transitent 3,8 millions de barils de brut par jour. 

En outre le conflit est perçu comme un affrontement à distance entre deux acteurs majeurs du marché pétrolier, l'Arabie Saoudite, qui mène une coalition militaire pour empêcher l'avancée des rebelles chiites Houthis, et l'Iran accusé de soutenir ces derniers. 

La coalition arabe au Yémen a affiché lundi sa détermination à allier pression militaire et action politique pour rétablir l'autorité «légitime» dans le pays en guerre. 

En dépit de l'annonce le 21 avril de la fin de la phase intensive de sa campagne aérienne appelée «Tempête décisive», la coalition poursuit ses frappes quotidiennes, en particulier dans le sud.

«Le WTI continue d'attirer quelques acheteurs en dépit des stocks record et sans doute en augmentation de pétrole brut aux États-Unis», constatait tout de même Tim Evans chez Citi.

Les cours du WTI et du Brent avaient hésité entre la hausse et la baisse durant la journée, bénéficiant notamment par moment d'un relatif affaiblissement du dollar. 

Les échanges de pétrole étant libellés en billets verts, toute dépréciation du dollar bénéficie en effet aux acheteurs munis d'autres devises.

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