[Photo : Adonis]
Metro ne cache pas ses ambitions en ce qui concerne Marché Adonis, une mini chaîne de quatre épiceries spécialisées dans les aliments ethniques acquise le mois dernier.
« Notre but est d’aider l’équipe de direction à faire croître l’entreprise. Pas à un rythme fou mais à un rythme que l’équipe de direction pourra soutenir, a précisé mercredi Eric R. La Flèche, président et chef de la direction de Metro, au cours d’une conférence téléphonique portant sur les résultats du quatrième trimestre.
Plus concrètement, Metro prévoit exploiter de 12 à 15 Marchés Adonis d’ici 5 ans. Les nouvelles épiceries seront établies tant au Québec qu’en Ontario. À l’heure actuelle, on compte trois Adonis à Montréal et un à Laval. Un cinquième ouvrira dans quelques semaines au Quartier Dix30 de Brossard.
Eric R. La Flèche a exprimé beaucoup de confiance dans le potentiel d’Adonis, dont les ventes seraient impressionnantes. « Je ne connais pas un autre épicerie au Canada qui réalise des ventes au pied carré aussi élevées » a-t-il lancé, sans toutefois les chiffrer.
Pour maintenir un tel succès, il sera impératif que Metro ne dénature pas la personnalité de sa nouvelle enseigne et en préserve l’intégrité, insiste François Desrosiers, président fondateur d’Interim Marketing, passionné et expert du milieu de l’alimentation.« Metro sera peut-être pressé d’introduire ses différentes marques privées chez Adonis pour faire augmenter ses volumes de vente. Mais il ne faudrait pas changer trop vite l’assortiment de produits. Il faut conserver la formule.»
« Il faudra que Metro soit très respectueux et qu’il apporte plutôt à Adonis de la valeur ajoutée sur le plan de la logistique, de la distribution, des approvisionnements, de la productivité », ajoute l’expert.
Prix d’acquisition encore inconnu
Le 26 octobre, Metro a confirmé l’acquisition de 55 % de Marché Adonis, son distributeur Produits Phoenicia (qui importe notamment la marque Cedar) et deux centres de distribution.
Les fondateurs - les frères Elie et Jamil Cheaib ainsi que Georges Ghrayeb - conservent une participation de 45 % et continuent de gérer les deux entreprises « de façon indépendante ».
Metro prévoit également utiliser l’expertise d’Adonis, qui existe depuis 1978, pour augmenter le nombre d’aliments ethniques dans ses magasins, puisqu’il s’agit d’un créneau en croissance, a précisé Eric R. La Flèche.
Les ventes annuelles combinées d’Adonis et du Phoenicia atteignent 200 M$. Metro n’a pas voulu ventiler le montant. Le prix d’acquisition n’a pas été dévoilé. Il ne serait même pas encore totalement fixé puisqu’il dépendra des résultats annuels vérifiés de l’entreprise dont l’exercice se terminait à la fin de septembre.
Étant donné les « bonnes marges de profit » d’Adonis, un analyste financier a demandé aux dirigeants de Metro si le prix d’acquisition sera plus élevé que ce qui se voit habituellement dans le secteur de l’alimentation. Eric R. La Flèche lui a répondu qu’il pouvait présumer que ce sera effectivement le cas.
Adonis regroupe 1000 employés. Metro, dont les ventes du dernier exercice ont dépassé les 11,4 G$ (profits de 400,6 M$), en compte 65 000.
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