Le boom des microbrasseries se poursuit

Publié le 13/08/2010 à 09:18, mis à jour le 13/08/2010 à 09:18

Le boom des microbrasseries se poursuit

Publié le 13/08/2010 à 09:18, mis à jour le 13/08/2010 à 09:18

Les microbrasseries se multiplient aux quatre coins de la province. Fin juillet, un autre établissement a vu le jour loin des grands centres : La Captive, à Amqui, une petite ville de 6 300 habitants dans le Bas-Saint-Laurent.

Philippe Wouters, éditeur du bimestriel Bières et plaisirs, parle d'un boom. " Cela a commencé en 2005-2006 avec l'arrivée des brasseries régionales et la création de brasseries dans des régions éloignées, comme La Chouape, au Lac-Saint-Jean, et Pit Caribou, en Gaspésie. "

Ce Belge d'origine tient soigneusement le compte depuis 2006. Aujourd'hui, 68 microbrasseries fabriquent de la bière au Québec, dit-il. Alors que la consommation de boissons maltées stagne dans la province, la part de marché des micros est passée de 5,6 % à 6,7 % entre 2008 et 2009.

Depuis 2005, la quantité de bière vendue par les grands brasseurs au Québec, y compris leurs importations, a diminué de 9 %, selon le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation. Pendant ce temps, les ventes des microbrasseries ont bondi de 25 %. Dans la bière comme dans le pain ou le fromage, " les consommateurs veulent retrouver du goût ", dit M. Wouters.

Un eldorado sur les bords du Saint-Maurice

En Mauricie, Shawinigan est bien nantie. La ville de 50 000 habitants compte deux microbrasseries. L'une d'elles, le Pub Broadway, qui existe depuis 15 ans, ne brasse que depuis cinq ans. La quantité de bière produite a presque quadruplé pendant cette période, dit le propriétaire, Marc Ménard. " Ça fait un an qu'on a un permis industriel et qu'on vend à l'extérieur ", dit-il.

À quelques rues de là, Le Trou du Diable fêtera ses cinq ans en décembre. Le succès de l'entreprise dépasse toutes les attentes. " On ne fournit pas ", dit Luc Bellerive, un des cinq fondateurs. La microbrasserie a beau avoir plus que doublé la capacité de ses cuves de fermentation, il lui est impossible de desservir le marché montréalais.

Cette coopérative de travailleurs mise sur des bières vieillies en fûts de chêne. Dans une bâtisse voisine de la brasserie, les propriétaires ont aménagé un chai relié par un tuyau extérieur qui passe des cuves aux fûts. Plusieurs dizaines de milliers de litres de bière passeront par là, pour le plus grand bonheur des amateurs.

La Buteuse est la première bière à avoir subi ce traitement. Le résultat est unique. Le fût qui l'a accueillie a été acheté de la cidrerie Michel Jodoin, où il a carressé du brandy de pomme. Le bois a laissé un riche goût de caramel dans la bière, rehaussé par une sensation de chaleur due à ses 10 % d'alcool. On est loin de la Coors Light !

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