Walmart en mode séduction

Publié le 12/05/2011 à 14:14

Walmart en mode séduction

Publié le 12/05/2011 à 14:14

Par Marie-Eve Fournier

Chantal Glenisson, vice-présidente principale de l'exploitation de Walmart pour l’est du Canada. Photo : Gilles Desiles

À quelques semaines de l’ouverture de ses premiers Supercentres au Québec, Walmart veut séduire avec des messages flatteurs pour son image : nous avons le développement durable à cœur, nos employés sont importants, nous sommes capables de nous adapter à chaque marché et nous privilégions les achats locaux.

Préparée par la firme de relations publiques National, Chantal Glenisson, vice-présidente principale de l'exploitation de Walmart  pour l’est du Canada, a donné une présentation courue devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, ce matin. Le titre de son discours : Les nouveaux Supercentres Walmart – un gage de valeur accrue pour les consommateurs. Il s’agissait, à quelques mots près, de la même allocution que celle livrée en mars au congrès annuel du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD).

Les clients ne gagneront pas à faire leur marché dans un Supercentres seulement en ce qui concerne les prix, a-t-elle promis, mais aussi sur le plan de la fraicheur grâce à l’efficacité redoutable de sa chaîne d’approvisionnement. Pour y arriver, Walmart cherche à se constituer une liste de nouveaux fournisseurs pour remplir ses tablettes et ses réfrigérateurs de fruits et légumes frais, de viande, de produits de boulangerie, de poissons, etc.

Promotion des aliments locaux

Des discussions sont d’ailleurs en cours avec 120 entreprises québécoises, a précisé Chantal Glenisson, et quelques contrats ont été signés. De plus, les produits locaux seront mis de l’avant grâce à une collaboration avec Aliments du Québec.

Chez Aliments du Québec, la directrice générale, Marie Beaudry, n’a pu nous en apprendre davantage puisqu’elle assiste au SIAL à Toronto. Pour sa part, le responsable des communications était seulement en mesure de confirmer que Walmart avait envoyé une lettre à ses fournisseurs québécois pour les encourager à devenir membres d’Aliments du Québec.

« Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les décisions ne sont pas prises à Bentonville en Arkansas (…) On a compris l’importance d’une approche plus locale », a affirmé Chantal Glenisson, précisant qu’en 2010, les achats de Walmart au Québec ont totalisé 2,2 milliards de dollars.

Selon la dirigeante, qui connaissait son discours par cœur, les employés sont «  ravis et motivés » par l’ouverture prochaine des Supercentres au Québec, car cela est « un gage de la croissance future et un apport à valeur ajoutée à leurs communautés respectives ».

Ambititions vertes

Chantal Glenisson a aussi énuméré les initiatives vertes de la plus grande entreprise du monde. Walmart a notamment construit un centre de distribution de 115 M$ à Balzac, en Alberta, qui est 60 % plus éco-énergétique que les autres. L’entreprise prévoit ainsi sauver 5 M$ en 5 ans en coût d’énergie. « Il y a des gens qui pensent que d‘être vert, ça coûte cher. Mais si vous fouillez un peu, vous allez voir qu’il y a des économies à faire ».

En août 2010, le détaillant a lancé - au Canada et au Brésil - le programme « Mon plan de durabilité » (MPD), qui encourage ses 85 000 employés du Canada à faire de petits gestes pour l’environnement. Compte tenu de la taille de Walmart, l’addition des gestes individuels peut avoir un impact majeur, a fait valoir Chantal Glenisson. L’entreprise s’est aussi engagée à soutenir les fermiers, et même à les former dans les pays émergents.

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