Une seconde chance pour Librairie Raffin

Publié le 04/11/2009 à 12:58

Une seconde chance pour Librairie Raffin

Publié le 04/11/2009 à 12:58

Un couple de gens d’affaires, déjà actif dans l’industrie du livre, tenteront de relancer les librairies de la bannière Librairie Raffin, acculée à la faillite au cours des derniers mois.

Martin Granger et Chantal Michel, propriétaire de Promotion du livre SDM, ont en effet racheté les restes de l’entreprise faillie, au mois d’août dernier, avec l’intention ferme de faire revivre cette institution québécoise.

Ils le feront en tablant d’abord et avant tout sur la notoriété de l’ancien navire, les acquéreurs ayant choisi de racheter la totalité de ses actifs, en plus de sa raison sociale.

Autre stratégie: au cours des derniers mois, ils auront réussi à renégocier l’ensemble des baux de chacune des cinq librairies (à Montréal, Repentigny, Laval et Québec), de manière à ne provoquer aucun déménagement de succursale avant dix ans.

En outre, cette renégociation des ententes de location des espaces commerciaux aura permis une économie de 250 000$ dès la première année, explique, pas peu fière, Chantal Michel, vice-présidente finances de l’entreprise.

Des parcours différenciés

Âgé de 39 ans, cette dernière s’est lancé pour la première fois en affaires avec Martin Granger en 1994. Ensemble, ils ont fondé Promotion SDM, une entreprise se spécialisant dans la commercialisation de livres en solde.

«Nous étions alors installés dans le sous-sol de mes beaux-parents, se souvient Mme Michel. Aujourd’hui, nous engageons 27 employés et occupons des locaux de 23 700 pi2, dont 20 000 pi2 d’entrepôts.» Elle transige avec la plupart des joueurs dans l'industrie, dont Chapters, Coles, Sears, et autres grandes surface.

Cela dit, précise-t-on, les deux entreprises poursuivront un parcours totalement différents. De telle sorte que sous sa nouvelle administration, Librairie Raffin entend respecter sa vocation d’origine, qui est de «s’adresser aux passionnés et amoureux du livre», explique Mme Michel. À preuve, poursuit-elle, plutôt que de réduire le personnel des ses librairies, les acquéreurs ont choisi de l’accroître. L’équipe de 77 employés de l’époque compterait maintenant 88 employés.

Libre de toute dette

La dernière année, SDM aurait déclaré des revenus de 3,5 M$. Fort de sa nouvelle acquisition, le couple prévoit parvenir à accroître encore ses revenus à 13,5M$, en hausse de 10 M$ dès la première année. Un objectif qu’il prévoit atteindre «facilement», si l’on en croit Chantal Michel, comptable de formation et nouvelle responsable des finances de l’entreprise.

Ses principaux avantages, explique-t-elle: à la différence des anciens propriétaires, le duo d’acquéreur entre en scène, libre de toute dette, et alors que la succursale déficitaire du Vieux-Montréal a déjà été fermée et que les succursales restantes ont déjà été rénovées. À la seule succursale de la rue Saint-Hubert, à Montréal, les anciens propriétaires avaient injecté, par exemple, quelque 700 000$ en rénovation.

Au moment de recourir à la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, en mars 2009, les anciens propriétaires faisaient face à des dettes impayées de quelque 5 M$, dont la moitié en créances non garanties. Celles-ci comprennent celles de Raffin Publication, laquelle n’a pas trouvé preneur et dont les actifs ont été liquidés. Raffin publication regroupait les maisons Édition du Roseau, Édition de la Marée et Impact Édition.

Le commerce fondée en 1930, sur la rue Saint-Hubert à Montréal, est devenu librairie en 1968. Jusqu’en août dernier, l’entreprise était propriété de la famille Delisle.

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