Tim Hortons: «Le café, ça paie»

Publié le 08/09/2017 à 10:50

Tim Hortons: «Le café, ça paie»

Publié le 08/09/2017 à 10:50

Par François Remy

INFOGRAPHIE. La chaîne de cafés Tim Hortons déborde du Canada. C’est tout bénéfice pour la croissance de la maison mère.

Grâce à ses enseignes Burger King et Tim Hortons, l’entreprise américaine Restaurant Brands International (QSR) se place au troisième rang mondial des groupes de restauration rapide.

Et si le secteur subit dans l’ensemble une pression considérable sur ses ventes et ses marges, Tim Hortons devrait pourtant bien alimenter la croissance de la maison mère, croit Credit Suisse.

Dans une note parue ce jeudi qui  recommande désormais d’acheter (outperform) le titre de RBI, les analystes financiers offrent de bonnes perspectives pour la chaîne de cafés canadienne.

Après avoir glané des commentaires auprès de gestionnaires de restaurants, Credit Suisse prévoit un apaisement des relations entre les franchisés et la haute direction.

Regroupés en association, les exploitants canadiens de Tim Hortons avaient lancé un cri d’alarme en mars, affirmant que les économies imposées par les dirigeants étrangers détérioraient la qualité des services, écornaient fortement l'image et remettaient ainsi en cause la viabilité des cafés.

Ce serait de l’histoire ancienne et la vapeur ne devrait donc pas se renverser au niveau des ventes.

«Au Canada, nos conversations suggèrent que la tendance commerciale devrait rester stable chez Tim Hortons. La colère des franchisés semble retomber, laissant penser que le modèle d’affaires ne connaîtra aucun changement drastique», soulignent les analystes Jason West et Jordy Winslow.

Bientôt plus de 5000 restaurants

Le principal ingrédient de croissance organique qui classe RBI parmi les chefs de file du secteur serait le développement de nouveaux points de ventes.

Par le passé, le marché a sérieusement douté de la capacité d’une enseigne comme Tim Hortons à s’étendre au-delà du Canada.

Or, la chaîne a annoncé au début du mois d’août un partenariat pour se lancer en Espagne, l'un des plus grands marchés de cafés en Europe. Et quelques jours plus tard, Tim Hortons s’affichait sur les sites de candidatures britanniques, se disant «à la recherche d'un certain nombre de membres tenaces et enthousiastes» en Écosse, en Irlande ou en Grande-Bretagne.

Notons que cela se traduit dans les chiffres par une augmentation du nombre de restaurants d’environ 200 établissements chaque année. Et si le rythme se maintient, les estimations de Credit Suisse annoncent un franchissement de seuil symbolique dès 2018 avec plus de 5100 points de ventes. Contre 4413 en 2015.

Les revenus devraient suivre la même courbe pour aller titiller les 3,41 milliards de dollars américains l’année prochaine, par rapport 2,9 G$ trois ans plus tôt.

Certains éléments pourraient par ailleurs aider Tim Hortons à ne plus devoir accuser une stagnation des ventes. Comme la nouvelle plateforme pour les espresso ou un plan marketing amélioré.

«Le lancement de la commande et du paiement mobiles n’aurait pas encore bénéficié de couverture publicitaire nationale», remarquent toutefois les analystes.

C’est que le Canada devient un marché de plus en plus concurrentiel avec les ventes de café réalisées par les McDonald’s, Starbucks et autres enseignes indépendantes.

«Les cafés et les burgers, ça paie les dividendes», ponctuent les analystes de Credit Suisse.

Les actionnaires de Restaurant Brands International recevront au mois de décembre 1,91$US par action. Et les coupons grossiront selon les prévisions, à 2,75 et 3,07$US au cours des deux prochaines années.

 

Précédemment

Le travail, un casse-tête pour les jeunes?

Paresseuse et sans ambition la nouvelle génération de travailleurs? Voyons ce qu’elle a en tête.

L'Ambassadeur, un pont d'or du Canada aux États-Unis

Ce tronçon de route suspendue d’à peine 2km symbolise à lui seul l’intensité des liens commerciaux avec nos voisins du sud.

La Tesla Model 3, la voiture du siècle?

Forte de son expertise et de sa nouvelle accessibilité, Tesla prend de vitesse touts ses compétiteurs.

 

À la une

Monique Leroux: notre productivité reflète notre manque d’ambition

Édition du 10 Avril 2024 | François Normand

TÊTE-À-TÊTE. Entrevue avec Monique Leroux, ex-patronne de Desjardins et ex-présidente du CA d'Investissement Québec.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

Il y a 16 minutes | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.