Sportscene veut relancer les restaurants P.F. Chang's

Publié le 26/08/2015 à 14:09

Sportscene veut relancer les restaurants P.F. Chang's

Publié le 26/08/2015 à 14:09

Le Groupe Sportscene (Tor., SPS.A), propriétaire des restaurants La Cage aux Sports, tentera de relancer au Québec l’américaine P.F. Chang’s, qui a connu au Canada des difficultés financières.

L’entreprise de Boucherville a annoncé hier (25 août), après la clôture des marchés, avoir racheté les baux, les équipements, les restaurants de Montréal et Laval, ainsi que la licence d’exploitation de l’enseigne de mets asiatiques pour le territoire du Québec.

Le montant de la transaction n’a pas été divulgué, mais on s’attend chez Sportscene à ce qu’elle entraîne avant longtemps une hausse de ses revenus de 5 à 6 M$ annuellement. 

En entrevue avec Les Affaires, le président et chef de la direction de Sportscene, Jean Bédard, a confié vouloir accroître la présence de P.F. Chang dans la province, avec l’ouverture d’au moins quatre nouveaux restaurants au cours des quatre prochaines années. «Nous allons nous donner le temps de stabiliser les opérations, a-t-il dit. Après quoi, nous explorerons les possibilités d’ouvertures.»

Pour l’heure, il envisage de nouvelles ouvertures dans les régions de Québec, de l’Outaouais, de Montréal et de sa Rive-sud. Jean Bédard estime que le positionnement de P.F. Chang’s se marie bien avec celui (casual fine) que cherche à se donner la Cage aux sports, et n’exclut pas la possibilité que les deux enseignes puissent un jour cohabiter, côte-à-côte ou au sein d’un même établissement. 

«Les menus de l’un et l’autre ne se font pas vraiment concurrence. Au contraire, estime-t-il, ils se complètent plutôt bien (…) et s'harmonisent parfaitement avec notre vision. Il s'agit donc d'un partenariat idéal.»

Lois sur la faillite et l'insolvabilité

PF Chang’s, qui compte plus de 275 restaurants dans le monde, a été introduite au Canada en 2012 par la montréalaise, Interaction Asian Restaurants LP, propriété de Michael Aron Management et de la Charles Rosner Bronfman Family Trust, toutes deux également de Montréal. Interaction Asian Restaurants détenait jusqu’à récemment les droits d’exploitation de l’enseigne pour l’ensemble du pays et son président Michael Aronovici, prévoyait ouvrir 25 établissements avant 2019.

En trois ans, l’entreprise aura finalement ouvert que trois restaurants (deux au Québec et un à Toronto), et s’est placé en mars 2015 à l’abri des créanciers, aux prises avec des dettes impayées de plus de 3,4M$, selon les documents obtenus du Bureau du surintendant des faillites.

Le restaurant de Toronto a été fermé et Sportscene conserverait ses options pour l’achat éventuel de licence d’exploitation de P.F. Chang’s ailleurs au pays. Pour l’heure cependant, l’entreprise inscrite à la Bourse de Toronto assure vouloir se concentrer sur le Québec et le repositionnement de ses restaurants La Cage aux sports, entrepris le printemps dernier.

Son objectif avoué : relever d'un cran l'expérience offerte (nourriture, service et ambiance), de façon à atteindre le niveau d'autres chaînes concurrentes, comme The Keg, Le Bâton Rouge, Houston et Madisons, chez qui ont migré une part des habitués de La Cage.

Avec une capitalisation boursière de 22 M$, le titre de Sportscene est peu liquide. Hier, il a perdu 4,55% pour s’établir à 5,25$. Sportscene a reculé de 12,5% depuis 5 jours, et de 40% depuis le début de 2015.

Avec la collaboration de Stéphane Rolland.

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