Les chiffres sur l'inflation américaine, qui ont été rendus publics ce matin, ont montré un nouveau recul des prix en décembre : sur une base annuelle, ils n'ont progressé que de 0,1 %. Et la tendance semble clairement à la baisse pour les prochains mois.
Si c'est le cas, on peut s'attendre à ce que le même phénomène se répète ici, même si la faiblesse de notre dollar rend plus coûteux les achats à l'étranger.
Les conséquences de cette déflation, qu'on espère temporaire sinon c'est toute l'économie qui va dégonfler pour un bon moment, (comme ce qui est arrivé dans les années 90 au Japon), sont nombreuses.
Mardi, la Banque du Canada va certainement annoncer une nouvelle baisse de taux d'intérêt. Son taux principal pourrait bien glisser de 50 points de base pour tomber à 1 %.
Pour les particuliers qui ont toujours un emploi/revenu, c'est l'annonce de bonnes affaires, puisque le pouvoir d'achat demeure stable, au moins, au lieu de s'effriter. Il peut même augmenter... si les gouvernements n'imposent pas des hausses de tarifs à gauche et à droite.
Par contre, les taux consentis sur les dépôts vont se retrouver au plancher. Encore que les institutions financières qui peinent à se refinancer sont prêtes à offrir de bons rendements pour aller chercher des fonds, comme viennent de le signaler mes collègues « Les investigateurs financiers » dans leur blogue sur la Banque TD.
Et dire qu'au mois de mai dernier, Alan Greenspan était venu nous dire, à Montréal, qu'il fallait se préparer à affronter un vieux démon sur le retour, l'inflation, qui représentait la grosse menace des mois à venir... Comme quoi il est bien risqué de jouer au devin ces temps-ci.
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