Québec et la Caisse de dépôt deviennent actionnaires de la Maison Simons

Publié le 29/05/2018 à 12:22

Québec et la Caisse de dépôt deviennent actionnaires de la Maison Simons

Publié le 29/05/2018 à 12:22

Dans un geste que peu attendaient, le gouvernement du Québec et la Caisse de dépôt et placement du Québec ont annoncé mardi des investissements de 44M$ dans le capital-actions de la Maison Simons.

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) investit 27M$ dans l'entreprise, tandis que le gouvernement du Québec, par l’entremise de son bras financier, Investissement Québec, y investit 17M$.

Aucune des parties impliquées dans la transaction, à commencer par le président du détailant, n'ont accepté de dévoiler le pourcentage de participation que ces investissements représentaient dans le capital de l'entreprise, tenue jalousement privée depuis sa fondation en 1840. 

« Dans le contexte actuel de cohabitation entre l'économie traditionnelle et numérique, il était devenu absolument nécessaire pour nous de répondre aux besoins de notre clientèle en tenant compte de l'évolution de ses habitudes de magasinage, a dit Peter Simons, président et chef de la direction de La Maison Simons. Jamais auparavant, l'entreprise de Québec n'avait permis à des intérêts externes de prendre part à son capital.

Ces investissements surviennent alors que la Maison Simons s’engage dans un important projet de construction de 215M$ pour l’érection d’un nouveau centre de traitement de commandes à voir le jour dans la région de Québec. Ce centre de distribution de quelque 575 000pi2, dont l'ouverture est prévue au début de 2020, doit permettre  à l'entreprise de renforcer ses activités liées au commerce électronique.

Par ailleurs, le gouvernement du Québec a annoncé qu'elle accorde également un prêt de 81M$, par l'entremise du programme ESSOR. Sur 81M$, 51M$ seront dédiés à l'achat d'équipements automatisés.En principe, ce projet portera à près de 450 le nombre d'emplois de son nouvel entrepôt robotisé.

Enfin, le Fonds immobilier solidarité FTQ a prévu près de 20 M$ pour l’achat du terrain et la construction de son nouveau centre de distribution. Simons y sera son locataire. Selon le Fonds solidarité FTQ, la valeur de ce centre devrait atteindre, à terme, une valeur approximative 100 M$. 

«Un nouveau centre de traitement permet à une compagnie comme la nôtre de répondre à la croissance rapide de notre commerce en ligne et de soutenir l’expansion de nos magasins. Il était devenu nécessaire de repenser notre système de traitement des commandes pour mieux supporter nos équipes. En fournissant à nos employés une technologie de pointe qui leur permettra d’être plus efficaces et plus productifs, nous deviendrons plus compétitifs et serons ainsi en mesure de créer plus d’emplois de qualité» a indiqué M. Simons.

Simons entend mettre en valeur son expertise en matière de mise en marché électronique. Du prêt de 81 M$ consenti à Simons par le gouvernement du Québec, une somme de 30 M$ devrait servir à conserver les lieux du complexe de la rue Galilée, à Québec, pour y aménager éventuellement un « accélérateur de commerce électronique ».

Lorsqu’elle verra jour, cette place d’affaires électronique pourrait, dit-on, permettre à des artisans et petites entreprises de bénéficier d’un ensemble de compétences et de services développés par Simons au fil du temps.

Le détaillant compte aujourd'hui quinze magasins au pays, dont neuf au Québec (trois à Québec, deux à Montréal, Laval, Saint-Bruno, Sherbrooke et Gatineau). Simons compte aussi trois autres magasins en Alberta (deux à Edmonton et un à Calgary), deux en Ontario (Mississauga et Ottawa) et un en Colombie-Britannique. 

En mars dernier, le président avait révélé que les ventes de son entreprise avoisinaient aujourd'hui les 500 M$ et que pas moins du cinquième de ses revenus étaient attribuables à son réseau de ventes en ligne.

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