Les ventes au détail ont reculé de 0,1 pour cent en mai

Publié le 19/07/2019 à 09:50, mis à jour le 19/07/2019 à 15:41

Les ventes au détail ont reculé de 0,1 pour cent en mai

Publié le 19/07/2019 à 09:50, mis à jour le 19/07/2019 à 15:41

Par La Presse Canadienne

(Photo: 123RF)

Les ventes au détail au Canada ont diminué en mai pour la première fois en quatre mois, les consommateurs ayant moins dépensé dans les supermarchés et les magasins d’alcools.

La valeur des ventes des détaillants a reculé de 0,1 % en mai pour s’établir à 51,5 milliards $, a indiqué vendredi Statistique Canada.

Les économistes s’attendaient à une augmentation de 0,3 % des ventes, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters Eikon.

Royce Mendes, économiste principal pour la Banque CIBC, a souligné que la faiblesse reposait sur une base relativement étroite, puisque seulement quatre des onze secteurs ont retraité sur le mois.

« Les magasins d’aliments et de boissons ont curieusement représenté la plus forte baisse, ce qui est étrange pour une séquence qui devrait normalement être relativement cohérente », a écrit M. Mendes dans un rapport.

« En conséquence, une partie de cette faiblesse pourrait s’avérer transitoire, mais dans une perspective à plus long terme, les ventes réelles ont toujours affiché une faible croissance depuis le début de 2017. »

Les recettes des magasins d’alimentation ont diminué de 2,0 % en mai, après trois mois consécutifs de hausse, alors que celles des supermarchés et autres épiceries ont diminué de 2,0 % et que celles des magasins de bière, de vin et de spiritueux ont reculé de 2,7 %.

Les magasins de vêtements et d’accessoires vestimentaires ont enregistré une baisse de 2,7 % de leurs ventes, tandis que celles des magasins de marchandises diverses ont perdu 1,1 %.

Dans le même temps, les ventes des concessionnaires de véhicules automobiles et de leurs pièces ont augmenté de 0,5 %, et celles des magasins de cannabis, de 14,8 %.

En excluant les ventes chez les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles et les stations-service, les ventes au détail ont diminué de 1,0 %.

Exprimées en volume, les ventes au détail ont diminué de 0,5 % en mai.

Benjamin Reitzes, spécialisé dans les taux canadiens et la macroéconomie chez BMO Marchés des capitaux, a estimé que plusieurs facteurs avaient probablement pesé sur les ventes au détail.

« Premièrement, les prix de l’essence ont fortement augmenté ce mois-ci, faisant grimper les ventes des stations-service de 3,5 %. Ces dépenses ont tendance à être détournées des autres secteurs », a-t-il expliqué.

« Et le climat de mai était simplement horrible, un facteur généralement négatif pour le commerce de détail. Les secteurs les plus durement touchés, tels que les vêtements, les articles de sport, l’alcool et les magasins de marchandises diverses, sont compatibles avec le mauvais temps. »

M. Reitzes a toutefois souligné que les Canadiens demeurent lourdement endettés, ce qui limitera probablement la croissance des dépenses pour les années à venir.

Le rapport sur les ventes au détail, plus faibles que prévu, a été publié alors que l’économie canadienne montre des signes de vigueur, ayant rebondi après une période difficile à la fin 2018 et au début 2019.

La Banque du Canada a maintenu son taux directeur inchangé la semaine dernière, en publiant également une mise à jour de son Rapport sur la politique monétaire.

Dans ses prévisions, la banque centrale a relevé ses perspectives de croissance pour le deuxième trimestre à un rythme annuel de 2,3 % par rapport à sa prévision d’avril de 1,3 %. Elle a aussi prédit une croissance annuelle de 1,5 % pour le troisième trimestre.

La position de la Banque du Canada diffère de celle de la Réserve fédérale des États-Unis, qui devrait abaisser son taux d’intérêt directeur plus tard cet été.

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