L'Opep s'apprête à monter le ton

Publié le 15/12/2008 à 00:00

L'Opep s'apprête à monter le ton

Publié le 15/12/2008 à 00:00

L’Opep prévient :les baisses de production à être annoncées le 17 décembre seront «sévères», lit on sur Reuters.

L’Opep pourrait annoncer des baisses de production qui, selon le scénario le plus pessimiste de Barclays Capital, pourrait atteindre 1,5 million à 2 millions de barils par jour. Auquel, il faudrait ajouter les diminutions des pays hors Opep.

L’impact de ces actions sur le marché reste incertaine. «En termes de chiffres pour atteindre l’équilibre du marché, l’Opep ne devrait pas devoir faire grand-chose. Mais tout se joue sur la psychologie et dans ce cas, des coupes drastiques pourraient s’avérer nécessaire pour induire un renversement», pense Biliana Pehlivanova de Barclays Capital.

Selon les calculs de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), si l’Opep réduit encore son offre de 600 000 barils par jour, le marché sera sous-approvisionné en 2009.

«Le marché est très baissier», a déclaré David Fyfe, chef analyste de l'AIE, à l’Agence France Presse, «mais nous voudrions insister sur le fait que la demande pourrait se montrer plus résistante que prévue dans les pays émergents».

L’Agence Internationale de l’Énergie a annoncé que la demande de pétrole avait baissé de 210 000 barils par jour en 2008, une première en 25 ans. Mais l’AIE, s’appuyant sur les prévisions de croissance du Fonds Monétaire International, table néanmoins sur une légère hausse de 440 000 barils par jour en 2009.

Ces estimations ne font pas l’unanimité. Ainsi, le Département de l’Énergie américain est plus pessimiste et anticipe une demande mondiale en baisse de 450 000 barils par jour en 2009. À cela s’ajoutent des nouvelles peu rassurantes du côté de la Chine qui a vu une réduction de ses importations de pétrole cette année.

Si bien que le facteur psychologique omniprésent sur le marché demeure envers et contre tout la destruction de la demande en raison de la récession désormais mondiale.

Pour renverser la tendance, l’Opep aurait déjà réduit sa production réelle de 760 000 barils par jour. Sans effet. Le marché jugeait les annonces de baisses peu réalistes, les pays producteurs étant peu disciplinés dans leur application. Et le facteur de demande restait omniprésent.

Or, la donne a changé même pour les plus indisciplinés, tels que l’Arabie Saoudite. Selon Reuters, ce pays aurait avertit ses principaux clients que ses livraisons de pétrole allaient diminuer.

L’Opep s’est aussi faite de nouveaux amis : la Russie. Invitée à titre d’observateur à Oran le 17 décembre prochain, la Russie y présenterait ses vues dans un «mémorandum de coopération».

Reste encore à convaincre le Mexique, la Norvège… «On n'a pas besoin d'un accord pour se solidariser avec des pays qui ont le même objectif que nous. S'ils ont des problèmes (à adhérer à l'OPEP), ils n'ont qu'à appliquer leurs intentions de réduction», a déclaré Chakib Khelil, président en exercice de l'Opep et ministre algérien de l'Énergie.

Avec Reuters, PC

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