Le groupe américain de messagerie FedEx, dont le bénéfice net du premier trimestre de son année fiscale décalée a bondi de 22%, à 464 millions de dollars, a abaissé ses prévisions pour 2012 en raison d'une croissance "modérée" touchant notamment les activités en Asie.

L'entreprise, considérée comme un baromètre de l'économie américaine, prévoit désormais un bénéfice par action pour son exercice débuté au 1er juin compris entre 6,25 et 6,75 dollars, contre une précédente fourchette de 6,35 à 6,85 dollars. Les analystes tablaient pour leur part sur 6,40 dollars.

Cette révision repose sur les "prévisions actuelles du marché pour les prix de l'essence" et une "croissance modérée de l'économie mondiale", a indiqué jeudi le groupe dans un communiqué.

"Nous prévoyons que la croissance continue d'être faible", a expliqué au cours d'une téléconférence avec des analystes le PDG de FedEx, Frederick Smith, qualifiant l'environnement économique de "difficile". Il n'anticipe toutefois pas de nouvelle récession.

Pour faire face à cette situation, l'entreprise "positionne son réseau pour des volumes moins élevés", a souligné le directeur financier Alan Graf.

Et Fedex a prévu des "actions pour réduire encore plus vite les dépenses" s'il fallait s'adapter à une croissance encore plus ralentie que prévu, notamment une réduction du nombre d'avions en service ou un changement du rythme des tournées de livraison.

Au cours de la période sous revue, le bénéfice par action s'est établi à 1,46 dollar, conforme aux attentes des analystes.

Le chiffre d'affaires s'est de son côté établi à 10,52 milliards de dollars, en hausse de 11%, là où le marché tablait sur 10,34 milliards de dollars.

"Les recettes et les bénéfices ont augmenté significativement pendant le trimestre en raison de la solide performance de la messagerie terrestre, de l'amélioration des résultats de la messagerie aérienne et du succès continu des actions de gestions pour la productivité de l'entreprise", a commenté Frederick Smith.

Les bons résultats de FedEx "ont compensé le ralentissement de la croissance économique mondiale, qui a particulièrement affecté les niveaux de volumes et a conduit à une plus faible productivité dans l'activité de messagerie express", a souligné l'entreprise.

Le chiffre d'affaires de la messagerie express a augmenté de 12%, à 6,6 milliards de dollars, mais le bénéfice a baissé de 19%. Le volume des transports a baissé notamment en raison d'une activité "en déclin" en Asie.

La division de messagerie terrestre a son côté enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 16%, à 2,28 milliards de dollars et un bénéfice opérationnel en hausse de 42%.

Les recettes de la messagerie aérienne ont crû de 6%, à 1,3 milliard de dollars, et les bénéfices se sont établis à 42 millions de dollars, contre une perte de 16 millions un an plus tôt.

Pour le deuxième trimestre de son année fiscale décalée, le groupe prévoit un bénéfice par action compris entre 1,40 et 1,60 dollar, ce qui correspond aux attentes des analystes (1,58 dollar).

L'action perdait 9,34% à 65,73 dollars vers 13H50 GMT à la Bourse de New York.