Faillite de Toys R Us: polémique autour de 32 millions $ de bonus

Publié le 01/12/2017 à 09:02

Faillite de Toys R Us: polémique autour de 32 millions $ de bonus

Publié le 01/12/2017 à 09:02

Par lesaffaires.com

La proposition du détaillant en faillite Toys R Us, de verser à 17 de ses cadres dirigeants des dizaines de millions de dollars de prime, a attiré la colère du Département de la Justice américain.

Il n'y a «aucun plan de réorganisation et une grande incertitude quant aux recouvrements projetés des créanciers», explique un responsable de l'organisme américain de surveillance des faillites au Wall Street Journal

Plus tôt ce mois-ci, la plus grande chaîne de magasins de jouets Toys R Us a déposé une demande d'autorisation pour un plan de compensation de la haute direction. L'enseigne veut verser entre 16 et 32 ​​millions de dollars. Le chef de la direction, David Brandon, pourrait ainsi recevoir jusqu'à 12 millions $ en 2017.

La proposition soutient que cela contribuera à augmenter les bénéfices pendant la période critique des fêtes.

Toys R Us s'est placée en septembre dernier sous la protection de la loi américaine sur les faillites (Chapter 11), qui lui permet de redresser sa situation financière à l'abri de ses créanciers.

Mais ces opérations causent du «stress», ont soutenu les avocats dans les documents remis en novembre à la Cour.

Juste avant de demander la protection de la loi sur les faillites, Toys R Us avait accordé à ses dirigeants 8,2 millions de dollars de prime de rétention, dont le PDG a reçu 2,8 millions $.

Le nouveau plan de bonus proposé «est une pratique standard pour une entreprise impliquée dans une restructuration», a déclaré une porte-parole de l’enseigne américaine. Un avis que ne partage pas le représentant de l’autorité veillant aux procédures.

«Cela va à l'encontre de la logique et de la sagesse, sans parler du code des faillites, qu'une société propose des bonus de plusieurs millions de dollars à sa direction qui a commencé l'année avec des licenciements et terminera la saison des vacances en faillite», a insisté le représentant de l’administration.

 

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