Dollarama pense automatiser ses caisses pour contrer la hausse du salaire minimum

Publié le 07/09/2017 à 16:28

Dollarama pense automatiser ses caisses pour contrer la hausse du salaire minimum

Publié le 07/09/2017 à 16:28

Pour contrer laugmentation prochaine du salaire minimum en Ontario, les dirigeants de Dollarama (Tor., DOL) étudient la possibilité de remplacer des postes de caissiers par des caisses en libre-service.

C’est du moins ce que Michael Ross, le chef de la direction financière du détaillant montréalais, a expliqué du bout des lèvres jeudi matin, en marge de la présentation des résultats du deuxième trimestre de l’année financière 2018.

«Nous évaluons présentement différentes mesures d'atténuation pour répondre aux augmentations anticipées du salaire minimum en Ontario à compter de 2018», a dit aux analystes le chef de la direction financière.

Les investisseurs sont confiants comme en témoigne le bond de l'action de Dollarama, qui a fracassé un record de 137,88$ en cours de séance.

Rappelant que 40% de ses magasins sont situés en Ontario, la direction de Dollarama a dit prévoir une hausse de ses dépenses d’exploitation. Parmi les options envisagées pour y répondre, figurent l’implantation des caisses en libre-service, comme celles qu'utilisent un nombre de plus en plus important de détaillants au pays, dont Walmart et Loblaws.

«Oui. (…) Nous évaluons cette option des caisses en libre-service, a admis M. Ross. Mais il n’y a pas encore de déploiement. Nous l’étudions actuellement dans un seul magasin et, fidèle à notre habitude, nous prenons notre temps pour tester et bien comprendre les choses avant de les implanter.»

La direction de Dollarama a expliqué également explorer d’autres possibilités d’économies, dont une meilleure gestion des déchets, la réduction des pertes et du vol à l’étalage, ainsi que l’utilisation d’éclairage DEL dans l’ensemble de son réseau de magasins.

Au deuxième trimestre, Dollarama est parvenue à dégager un bénéfice de 131,8M$ ou 1,15$ par action, comparativement à 106,4M$ ou 0,88$  par action à la même période l’an dernier. C’est 10,5% de mieux que prévu par les analystes ; ceux-ci tablaient sur un bénéfice de 1,04$ l’action. 

La chaîne montréalaise a affiché de solides ventes dans ses établissements ouverts depuis un an, que l'on appelle les ventes par magasin comparable dans le jargon. Celles-ci ont augmenté de 6,1%, tandis qu’elles avaient progressé de 5,7% à la même période l’an dernier.

En fin de séance le 7 septembre, l'action du détaillant avait progressé de 12,96$, ou de 10,6%, clôturant à un cours de 134,72$ à la Bourse de Toronto.

Relisez notre compte-rendu de l'assemblée annuelle de juin

 

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