Consommation: un Noël qui s'annonce meilleur que prévu

Publié le 15/11/2011 à 15:56, mis à jour le 21/11/2011 à 16:32

Consommation: un Noël qui s'annonce meilleur que prévu

Publié le 15/11/2011 à 15:56, mis à jour le 21/11/2011 à 16:32

Par AFP

La saison des fêtes s'annonce meilleure que prévue pour les distributeurs aux Etats-Unis malgré une économie encore fragile, même si la progression des ventes devrait ralentir comparé à l'an dernier.

"Je suis raisonnablement optimiste sur le fait que les gens vont dépenser de l'argent cette année" pour les fêtes de Noël, a dit à l'AFP l'économiste Joel Naroff.

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En dépit "de très mauvaises statistiques sur la confiance, on voit de bons chiffres de dépenses. Les consommateurs ne font donc pas ce qu'ils disent", remarque-t-il, tablant sur "une saison des fêtes plutôt bonne, peut-être pas formidable, mais meilleure que prévu".

Le cabinet d'études IHS Global Insight s'attend à une hausse des ventes de détail de 4,2% pendant la saison des fêtes, contre une hausse de 5% l'an dernier, qui marquait un net rebond après deux années de crise en 2009 et 2008.

La Retail Industry Leaders Association, oganisation du secteur de la distribution, juge que les ventes de détail, qui ont dépassé les attentes au mois d'octobre, "sont de bon augure pour la saison des achats de Noël".

Plus prudente, l'agence de notation financière Moody's prévoit de son côté une croissance de 3% sur un an des ventes de détail sachant que "les consommateurs se restreignent au vu de l'environnement économique incertain" et que le chômage reste accroché au seuil des 9%.

La Fédération nationale du commerce de détail (NRF) table, elle, sur une progression de 2,8% tous secteurs confondus contre une hausse de 5,2% en 2010, selon ses dernières prévisions, publiées, le mois dernier.

Les mois de novembre et décembre représentent près de 20% du chiffre d'affaires annuel du secteur de la distribution.

IHS et Moody's soulignent qu'une grande partie de la hausse de ces ventes sera due à des prix plus élevés "en raison de l'inflation", et non pas à une vraie vigueur de la demande.

Les grandes tendances de dépense devraient rester les mêmes que les précédentes années: Moody's s'attend à ce que les secteurs du jouet, de l'électronique et des articles de fêtes tirent la consommation, mais à ce que l'habillement reste sous pression.

La CEA, association du secteur électronique, prévoit une hausse plus marquée que pour l'ensemble des ventes avec une progression de 5,6% sur un an, pour des dépenses moyennes de 246 dollars par foyer, soit près du tiers du budget cadeaux total (769 dollars).

Cette année encore, le segment des ventes par internet devrait tirer le chiffre d'affaires du secteur comparé aux magasins traditionnels. Pour Maggie Taylor, de Moody's, le e-commerce devrait enregistrer des ventes en hausse de 15% sur un an.

M. Naroff souligne cependant que beaucoup de consommateurs pourraient n'ouvrir que temporairement leur porte-monnaie pour profiter des bonnes affaires, et que le besoin de maintenir des prix bas risque de mettre les marges des distributeurs sous pression.

"La question est de savoir à quel point il va falloir pour certains baisser les prix pour faire de bonnes ventes. C'est quelque chose qui n'est pas bon pour les résultats des distributeurs mais qui l'est pour la consommation", remarque M. Naroff.

Le numéro un mondial des super et hypermarchés, Wal-Mart, a annoncé mardi qu'il tablait sur une hausse de ses ventes aux États-Unis qui pourrait aller jusqu'à 2%, mais au prix d'un gros effort sur les prix qui devrait continuer à éroder ses marges.

Le groupe a enregistré une baisse de 3% de ses bénéfices au troisième trimestre malgré une hausse de son chiffre d'affaires et un redressement de ses ventes aux États-Unis.

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