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Les frais d’utilisations des cartes de crédit font grincer bien des dents dans le secteur du commerce de détail. Après être intervenue auprès des pouvoirs publics, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) en appel aux consommateurs et leur demande de privilégier le paiement par Interrac ou en argent comptant.

À partir d’aujourd’hui, des membres de la FCEI afficheront près de leur caisse des affiches qui expliquent aux consommateurs le coût que les détaillants doivent payer lorsque les consommateurs paient par carte de crédit. Rappelons que les frais d’utilisation des cartes de crédit, payés par les commerçants, varient entre 1,5% et 3%. C’est le double des montants demandés en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Cette situation soulève la grogne des détaillants. Les consommateurs, quant à eux, s’en préoccuperont-ils vraiment? «Les consommateurs sont attachés aux commerces de proximité, que ce soit le garagiste du coin ou leur boulanger, croit Martine Hébert, vice-présidente de la FCEI pour le Québec. Ils sont donc sensibles aux contraintes qu’ils rencontrent et veulent les aider à prospérer.»

Les frais d’utilisation de carte de crédit sont également refilés à tous les consommateurs, même ceux qui paient en argent comptant, selon Mme Hébert. «Ces frais exercent une pression sur les entreprises et font augmenter le prix des produits vendus», affirme Mme Hébert.

Cette opinion n’est toutefois pas partagée par Option consommateur, qui avait mis en doute ce raisonnement en février. Selon l’organisme, rien ne prouve que les économies faites par les détaillants soulagés des frais d’utilisation d’une carte de crédit seraient redistribuées aux consommateurs qui paient en argent comptant.

Rappelons qu’en décembre, le Bureau de la concurrence a demandé à un tribunal d’analyser la pertinence d’exiger que les détaillants paient pour l’utilisation de ces cartes.

Ce n’est pas la première fois que des entreprises du secteur du commerce de détail se plaignent de devoir payer les frais d’utilisation des cartes des consommateurs. La semaine dernière, Sonia Marcotte, pdg de l’Association québécoise des indépendants du pétrole, a mentionné à Les Affaires.com que la flambée du prix de l’essence exercerait une pression sur la marge de détail des stations-service. Le coupable : les frais d’utilisation des cartes de crédit qui augmentent en même temps que les prix.

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