HMV se protège de ses créanciers

Publié le 15/01/2013 à 06:42

HMV se protège de ses créanciers

Publié le 15/01/2013 à 06:42

Par AFP

« Leur problème est que les produits de leur coeur de métier sont en train de disparaître », explique Kate Calvert, analyste de Seymour Pierce. Pour elle, il n'y aura pas de rachat, « sinon, ce serait déjà fait » du fait de la faible valeur de l'entreprise en Bourse (environ 6 millions d'euros).

« A l'ère du numérique, alors que 73,4% de la musique et des films sont téléchargés ou achetés sur internet, le modèle de HMV est devenu de moins en moins pertinent et viable », confirme Neil Saunders, du cabinet Conlumino.

Pour Andy Heath, président de l'association de labels UK Music, HMV n'a pas su s'adapter et "a fonctionné dans ce qui est probablement une structure un peu archaïque".

Le groupe, qui est présent aussi en Irlande, à Hong Kong et à Singapour, avait annoncé le 13 décembre qu'il risquait de ne pouvoir faire face à ses engagements bancaires.

En plus d'avoir accumulé des dettes monumentales, ses ventes ont chuté de 13,5% en décembre, entraînant la chute de ses actions.

HMV a lancé samedi des soldes monstres, sur un mois, avec 25% de remise sur une quantité de produits pour activer les ventes, mais cette action n'a pas suffi à empêcher le placement en redressement judiciaire.

Kim Bayley, de l'Entertainment Retailers Association (ERA), veut pourtant garder espoir: "170 millions de gens ont féquenté leurs magasins l'an dernier, ils représentent encore un tiers du marché (...), si on y regarde de plus près, l'activité est viable."

Le premier magasin HMV a ouvert à Londres en 1921. Il appartenait à la Gramophone Company, qui l'a doté de sa marque légendaire, le chien qui écoute un gramophone.

Il est entré dans l'histoire de la musique en 1962 avec les Beatles qui ont signé à cette époque avec EMI, la firme de disques qui a appartenu à HMV jusqu'en 1996.

Ses problèmes illustrent aussi les difficultés rencontrées par nombre d'enseignes au Royaume-Uni, confrontées à la concurrence d'internet mais aussi à des conditions économiques difficiles en raison du plan d'austerité gouvernemental.

Dernières victimes en date, les magasins de la chaîne d'équipements photographiques Jessops vont fermer, entraînant la suppression de plus de 1 300 emplois.

 

 

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