Les ventes de voitures calent en juillet aux États-Unis

Publié le 02/08/2016 à 15:56

Les ventes de voitures calent en juillet aux États-Unis

Publié le 02/08/2016 à 15:56

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les ventes de voitures des constructeurs automobiles américains ont été inférieures aux attentes en juillet, accentuant les craintes que le marché ait peut-être atteint un pic.

Après un recul de 1,6% en juin, General Motors (GM) a annoncé mardi une baisse de 1,93% de ses ventes, à 267 258 voitures sur le mois écoulé. Le cabinet spécialisé Edmunds.com anticipait une hausse de 1,9%.

La baisse est due aux ventes destinées aux entreprises, en baisse de 11,6% sur un an, explique le premier groupe automobile américain, qui se félicite en revanche de la progression de 5% des ventes aux particuliers, toujours enclins à changer de véhicule dans le contexte actuel de crédit facile et de bas prix de l'essence à la pompe.

La marque Chevrolet, qui représente 67% des ventes, accuse un recul de 5,3% en juillet, principalement à cause d'un plongeon des ventes aux loueurs de voitures et aux professionnels, explique GM.

Les trois autres marques de GM ont enregistré des ventes en hausse: Buick (+10,4%), Cadillac (+1,3%) et GMC (+4,8%).

Deuxième groupe automobile américain, Ford a accusé une baisse de 3% de ses ventes, à 216 479 unités, bien plus que le recul de 1,7% attendu par les analystes d'Edmunds.com.

La marque à l'Ovale bleu pâtit de sa stratégie, qui privilégie les ventes aux entreprises et aux administrations plutôt qu'aux particuliers. 

VW toujours en chute

Les ventes commerciales ont augmenté de 6% à 55 321 unités alors que celles à destination des particuliers ont diminué de 6% à 161 158 véhicules. 

Une autre tendance se dessine: les ventes de grosses voitures (SUV, crossovers et pickups) restent bien orientées avec une progression de 5% dans l'ensemble, quand celles des «petites» voitures telles la Ford Fiesta, la Fusion, la Focus et la Taurus sont en chute (-9,9%).

Objet d'une enquête des autorités américaines pour ventes factices, FCA US (Fiat-Chrysler) a pour sa part annoncé une petite hausse de 0,3%, à 180 727 véhicules, chiffre nettement inférieur aux attentes, qui s'élevaient à 184 447 unités.

Si les marques Jeep et RAM, avec une progression des ventes de 5% chacune, restent des locomotives, les griffes Chrysler (-4%), Dodge (-10%) et Fiat (-14%) demeurent à la traîne.

La déprime gagne aussi les constructeurs étrangers.

Toyota, premier constructeur mondial, a vu ses ventes baisser de 1,4% à 214 233 unités. C'est moins que le recul de 2,1% attendu par les analystes. 

Volkswagen, qui a trouvé un premier accord pour solder des enquêtes liées au scandale des moteurs truqués pour fausser les tests ant-pollution, a enregistré un plongeon de 8,12% de ses ventes à 28 758 véhicules. 

Si les ventes de Nissan ont augmenté de 1,2% à 132 475 unités, c'est moins que la hausse de 4,4% anticipée. 

Honda est l'un des rares groupes à avoir dépassé les attentes, avec des ventes record de 152 799 voitures (+4,4% sur un an, contre +0,5% attendu). 

Les chiffres globaux sont attendus en fin de journée.

Les attentes du marché s'élèvent à un total, exprimé en rythme annuel corrigé des variations saisonnières (SAAR), de 17,8 millions de véhicules, en hausse de 0,8% sur un an.

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