Le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, le président de la Commission Européenne José Manuel Barroso et le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet seront aussi de cette rencontre.

Ce sommet qui se tiendra dans l'après-midi aura "pour objet de préparer la contribution des membres européens du G-8 aux prochaines rencontres de cette enceinte consacrées à la crise financière internationale", précise l'Elysée dans un communiqué. Nicolas Sarkozy a appelé de ses voeux un "G-8 élargi" aux pays émergents, qui pourrait se tenir en novembre et aurait pour but de réformer le système financier international empêtré dans la crise actuelle.

La ministre de l'Economie Christine Lagarde a un temps laissé entendre que la France proposerait aux dirigeants européens de créer un fonds européen destiné à permettre le sauvetage en urgence des banques en difficulté, avant de démentir des informations estimant ce nouveau fonds à 300 milliards.

Le conseiller spécial du président de la République Henri Guaino a lui aussi démenti ce plan de 300 milliards, soulignant l'importance pour les Européens de "commencer à se mettre d'accord sur un certain nombre d'attitudes et de règles communes" afin d'"éviter que chacun prenne dans son coin des mesures de sauve-qui-peut qui mettraient tout le monde en danger". Il a en particulier cité l'exemple de l'Irlande, qui a garanti lundi les fonds des principales banques irlandaises.

Dans un entretien au quotidien allemand Handelsblatt, Mme Lagarde ajoute que Paris devrait aussi suggérer un encadrement des rémunérations des dirigeants du monde de la finance et un assouplissement des règles comptables pour les banques. Ce dernier permettrait de comptabiliser certains actifs non pas au prix du marché, mais au prix d'achat, selon Christine Lagarde.