Le projet de 15 millions de dollars vise à remplacer les cinq chaînes de transformation par une seule, plus perfor-mante, mais aussi à agrandir le bâtiment. La construction, qui sera certifiée LEED, coûte plus cher à cause d’une série de petits gestes voués à préserver le patrimoine et l’environnement. Entre autres, Cascades a acheté une église désaffectée pour en récupérer les vitraux et d’autres matériaux et les intégrer au bâtiment agrandi.
« Cela nous coûtera quelques centaines de milliers de dollars de plus, mais nous tenons à le faire, dit Alain Lemaire. Lorsque nous faisons des gestes pour l’environnement, la rentabilité de l’investissement peut être longue à atteindre et difficile à calculer. Ça ne fait pas toujours l’affaire du conseil d’administration ! Mais ce que nous faisions par nécessité, nous le faisons maintenant par conviction. »
Un atout concurrentiel
Cependant, Cascades joue à fond la carte verte depuis peu. « C’était naturel pour nous, nous n’avions pas l’idée de nous en vanter, dit Alain Lemaire. Mais les autres entreprises se sont mises à publiciser des gestes verts que nous faisions depuis longtemps. »
Cascades a alors entrepris d’afficher ses couleurs vertes, notamment sur son site Internet et dans des publicités à la télévision. Depuis 2007, l’entreprise inscrit aussi la valeur environnementale de ses papiers ménagers sur leur emballage, à la manière du tableau des valeurs nutritives d’aliments préparés.
Et, autre avantage important, « certaines personnes choi-sissent de travailler chez nous plutôt qu’ailleurs, parce qu’elles partagent nos valeurs », sou-ligne Alain Lemaire.