En attendant, un nouveau gouvernement majoritaire s'installe au pouvoir, à Québec. L'incertitude politique se termine alors que l'incertitude économique s'amplifie. Mais les promesses sont les promesses : Jean Charest a quelques engagements à remplir.
Le plus intéressant, dont on n'a pas beaucoup parlé, concerne ce crédit d'impôt à la rénovation. Même si la Commission de la construction du Québec prévoit une bonne année, en 2009, ce futur programme a au moins deux bons côtés : il soutient l'activité, et il renforce l'efficacité énergétique... ce qui améliore nos chances de nous imposer comme fournisseur d'énergie propre dans le marché nord-américain. Surtout si le Plan Nord, qui devra être mieux défini, va de l'avant.
Les infrastructures : va pour les routes, les ponts et les échangeurs, mais il va aussi falloir régler ce gros dossier lancinant qu'est celui des superhôpitaux de Montréal. Le CUSM anglophone avance, le CHUM francophone piétine. Comme on semble également vouloir mettre l'accent sur les infrastructures au fédéral (quand il y aura un gouvernement digne de ce nom), l'ouverture pourrait arriver à point pour un financement supplémentaire.
Et la Caisse de dépôt ! On ne pouvait certainement pas se mettre à l'ausculter en pleine campagne, mais elle en sort égratignée et il va falloir en ajuster le fonctionnement, ne serait-ce qu'en ce qui touche la fréquence de divulgation. Ce n'est pas une loi divine qu'il faille se limiter à un rapport par année. Les pires rumeurs, et on l'a vu, se mettent alors à circuler. Chose à peu près certaine, les pertes anticipées laissent entrevoir des hausses de cotisations : à la SAAQ, à la Régie des rentes (tôt ou tard), etc.
Quant au budget à venir... avec la faiblesse de l'économie, surtout dans l'Ouest, les revenus seront sûrement moindres qu'on l'espérait. J'ai bien peur que la sacoche de Madame Jérôme-Forget se révèle moins profonde que prévu. Il serait surprenant qu le Québec échappe au déficit. Mais des circonstances exceptionnelles exigent des mesures exceptionnelles. Pas grand monde ne lui tiendra rigueur si on transgresse la règle de l'équilibre budgétaire cette fois-ci.
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