Pas de panique pour la Caisse

Publié le 21/11/2008 à 00:00

Pas de panique pour la Caisse

Publié le 21/11/2008 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Quoi qu'il en soit, le chef libéral a déclaré jeudi qu'une intervention politique dans les affaires de la Caisse serait "la pire chose à faire".

En tournée électorale à Montréal, M. Charest a minimisé l'absence forcée du patron de la Caisse pour une période d'au moins un mois, affirmant que l'institution est dotée d'une équipe forte et "qu'elle continue de fonctionner normalement".

Le chef libéral a ajouté que la Caisse "n'est pas l'affaire d'une personne", signalant que le premier vice-président Fernand Perreault prendra les rênes de façon intérimaire.

"Ce n'est pas vrai qu'il n'y a pas de mains sur le volant", a défendu M. Charest, qui a répété inlassablement qu'il n'était pas question pour lui de s'ingérer politiquement dans la gestion de la Caisse.

Puis, il n'a exprimé aucune inquiétude malgré la suppression de 10 emplois, soutenant qu'il s'agissait-là de changements administratifs.

"Qu'il y ait des changements au niveau de l'organisation, c'est normal. C'est une affaire interne qui va se régler à l'interne", a-t-il dit, ajoutant que la Caisse est bien gérée et entre bonnes mains.

Quant aux pertes appréhendées en raison des effets combinés de la crise du papier commercial adossé à des actifs et de l'effondrement des marchés boursiers, M. Charest a refusé de donner plus de détails, précisant qu'il faudrait attendre la publication du rapport annuel de l'institution qui gère les économies des Québécois.

"La Caisse de dépôt a un rendement qu'elle planifie sur une période de dix ans. C'est pas dix jours ou dix mois, c'est dix ans", a signalé le chef libéral en cherchant à se montrer rassurant.

Au Parti québécois, on soutient que rien ne va plus à la Caisse et qu'il s'agit "d'un autre exemple de fiasco libéral en matière de gestion des fonds publics".

La chef péquiste Pauline Marois estime que le gouvernement Charest récolte aujourd'hui ce qu'il a semé en revoyant la mission de la Caisse, afin qu'elle se concentre sur l'obtention de meilleurs rendements au moyen de stratégies plus agressives sur les marchés.

"M. Charest doit être transparent avec ce qui se passe à la Caisse. Il doit y avoir un problème et il doit être sérieux", a résumé Mme Marois, en campagne électorale à Montréal.
Elle demande au chef libéral de dévoiler le montant des pertes subies par l'institution, évaluées à 30 milliards $ par certains observateurs.

Le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, a refusé de commenter la situation.

"Ca ne serait peut-être pas en manchette si on avait davantage de transparence à la Caisse de dépôt", a pour sa part avancé Gilles Taillon, candidat adéquiste dans la circonscription de Chapleau, à propos des problèmes de santé de M. Guay.

"Notre intérêt, c'est d'avoir le bulletin de santé de la Caisse (...) et non pas le bulletin de santé de ses dirigeants", a-t-il ajouté.

M. Taillon a par ailleurs déploré le départ de l'ancien président et chef de la direction de la Caisse, Paul-Henri Rousseau, en juin.

"En pleine tempête, le capitaine a quitté le navire. Tirez vos conclusions", a-t-il dit.

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