L’industrie aéronautique canadienne s’est fait doubler par l’Allemagne. Photo : Bloomberg

Loin de progresser, l’industrie aérospatiale canadienne recule. Selon les résultats d’une nouvelle étude, le Canada vient de glisser au 5e rang des puissances aéronautiques mondiales.

De fait, l’industrie aéronautique canadienne s’est fait doubler par l’Allemagne, qui vient d’accéder à la 4e position, tout juste devant le Canada. L’industrie aéronautique allemande a été devancée par le Royaume-Uni, la France et les États-Unis.

Ces résultats ont été dévoilés à l’occasion de la 48e assemblée générale annuelle de l’Association des industries aérospatiales du Canada (AIAC), qui se tient aujourd’hui et demain à Ottawa. Cette étude portant sur l’impact de la mondialisation a été produite par AeroStrategy, pour le compte de l’AIAC et Industrie Canada.

Selon cette étude, le Canada ne fait pas non plus partie du palmarès mondial des dix premiers pays en aérospatiale, tant pour la R-D, les techniques de production, ainsi que l’entretien, la réparation et la révision.

«Le Canada n’a pas suffisamment tiré avantage de la vague d’investissements des 20 dernières années», en conclut Claude Lajeunesse, président et chef de la direction de l’AIAC.

«Nous étions fiers, avec raison, d’occuper le 4e rang au niveau mondial. Visiblement, il ne sera pas suffisant de maintenir notre niveau actuel d’investissements pour garantir notre statut de leader mondial.

D’autres pays tentent agressivement d’obtenir notre part de marché. » Les endroits les plus populaires pour l’établissement de centres d’ingénierie sont la Russie, les États-Unis, l’Inde et Singapour.

Quant à la production, les fabricants de systèmes dispersent les activités à forte main d’oeuvre vers les pôles à faible coût que sont le Mexique, la Chine, les États-Unis et la Russie. En comparaison, le Canada, dont l’industrie est fondée sur le savoir, a attiré que peu de centres de recherche de firmes étrangères, a souligné M. Lajeunesse.