Les Québécois peu stressés par la récession

Publié le 04/05/2009 à 00:00

Les Québécois peu stressés par la récession

Publié le 04/05/2009 à 00:00

Par Denis Lalonde
D’après un sondage SOM réalisé pour le compte de Desjardins Sécurité financière, 36,3% des répondants à travers le Canada ont affirmé avoir eu un ou plusieurs problèmes de santé depuis le début de la récession en lien avec leur environnement de travail actuel.

L’étude révèle que c’est au Québec que l’on compte le moins de problèmes de santé liés à la récession. À travers la province, 27,7% des répondants ont affirmé avoir souffert de problèmes de santé, comparativement à 33,2% dans les Maritimes, 34,7% dans les Prairies, 38% en Colombie-Britannique et 40,1% en Ontario.

Le sondage fait ressortir aussi que le tiers des répondants est plus stressé aujourd'hui qu'il y a un an. Environ 30 % des travailleurs canadiens souffrent d'anxiété et d'insomnie, de maux de tête, de douleurs musculaires ou d'autres tensions physiques qui sont souvent des signes précurseurs de problèmes plus graves de santé.

Les Québécois sont par ailleurs plus stressés par leur travail (30,2%) et par leur santé (15,1%) que par l’argent (15%). Ailleurs au Canada, l’inquiétude à propos de l’argent arrive en tête de lice dans toutes les régions: Prairies (31,5%), Ontario (34,1%), Colombie-Britannique (35,3%) et Maritimes (38,4%).

Un autre signe de la plus grande inquiétude des répondants est leur conviction que la récession durera beaucoup plus longtemps que ne le prédisent la plupart des économistes. Selon le sondage, 34 % croient que la récession durera moins d'un an alors que 47 % considèrent qu'elle s'étirera sur plus d'une année.

Lucie Cormier, vice-présidente chez Desjardins Sécurité financière, constate qu'un milieu de travail stressant a un effet à la hausse sur les taux d'absentéisme et, par conséquent, sur les demandes de prestations d'assurance salaire de courte durée liés aux problèmes de santé physique et mentale.

«Lorsqu'elles investissent pour leurs employés, les entreprises investissent aussi au profit de leur organisation. Habituellement, un milieu de travail favorisant la bonne santé mentale reçoit moins de demandes de prestations d'invalidité, présente moins d'absentéisme et jouit d'une meilleure productivité», affirme Mme Cormier dans un communiqué.

Cette dernière ajoute que les employeurs ont tout avantage à accorder aux employés les outils qui les aideront à mieux maîtriser leur vie, comme les communications ouvertes entre tous, le travail d'équipe pour la recherche de solutions, les horaires flexibles, le soutien auprès de ceux qui éprouvent des difficultés et la promotion de l'équilibre travail-vie personnelle.

Le sondage a été réalisé auprès de 1 062 répondants à travers le pays entre le 30 mars et le 15 avril à l’occasion du lancement de la Semaine nationale de la santé mentale, qui se déroule du 4 au 10 mai.

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