Dans un communiqué émis lundi, le ministère souligne que le document sur les perspectives de croissance économique au Québec pour 2008-2009 tient compte de nouveaux projets, mais aussi de la poursuite de projets existants ou d'investissements réalisés dans le cadre des activités courantes des entreprises. Il réitère que les investissements mentionnés dans son document existent bel et bien.
Mais cette affaire a suscité bien des réactions, notamment auprès des adversaires politiques des libéraux qui sont en pleine campagne électorale.
Le candidat dans Chapleau et porte-parole de l'Action démocratique en matière d'économie, Gilles Taillon, qualifie de "maquillage éhonté" les données d'investissement présentées par la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, à la veille du déclenchement des élections.
Selon lui, l'attitude de Mme Jérôme-Forget et de son chef Jean Charest démontre une "irresponsabilité" qui va au-delà de l'incompétence, le tout à des fins partisanes et électoralistes. M. Taillon soutient que "les lunettes roses et le 'tout va bien' qui tiennent lieu de politique économique aux libéraux sont une fois de plus au coeur d'un dérapage", faisant référence également au refus du gouvernement libéral de préciser l'état des pertes de la Caisse de dépôt et placement du Québec avant le dévoilement du rapport financier annuel.
Pour sa part, la chef péquiste Pauline Marois a accusé lundi les libéraux d'avoir fait preuve d'amateurisme concernant leurs prévisions d'investissements privés au Québec.
Selon la chef péquiste, les informations du Journal peuvent avoir un impact sur le cadre financier actuel des partis politiques, dont le sien, étant donné que les prévisions économiques sont établies à partir des informations incluses dans la dernière mise à jour économique du gouvernement.
Pour la chef péquiste, la crédibilité de Mme Jérôme-Forget est en cause dans tout cela et Monique Jérôme-Forget doit répondre devant les citoyens.
Selon le quotidien, les projets d'envergure d'entreprises telles qu'Alcoa, Rio Tinto ou Bombardier s'élèvent à 5,2 milliards $ et non pas 16,3 milliards $ tel que l'indique la mise à jour économique du 4 novembre.