La compagnie aérienne American Airlines Group a annoncé vendredi avoir enregistré les meilleurs bénéfices trimestriels de son histoire, après un bénéfice net plus que doublé de 1,7 milliard de dollars entre avril et juin, grâce à des économies d'échelle.

Au deuxième trimestre 2014, le résultat net était de 864 millions de dollars.

Le bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, s'est établi à 2,62 dollars contre 2,60 espérés en moyenne par les analystes.

Le transporteur aérien souligne que ses gros bénéfices sont dus à une baisse de ses dépenses opérationnelles de l'ordre de 10,5% sur un an à 8,9 milliards de dollars.

Il a notamment fait de fortes économies sur ses coûts en carburant qui ont plongé de 36,9% sur un an suite à la chute des prix du pétrole.

Le prix moyen du kérosène par gallon (3,8 litres) était sur le trimestre de 2,10 dollars pour 3,09 dollars sur la même période l'an passé.

Le chiffre d'affaires trimestriel a reculé de 4,65% à 10,83 milliards de dollars, contre 10,86 milliards escomptés, selon un communiqué.

«Nous venons de publier les plus gros bénéfices trimestriels de notre histoire», s'est réjoui le PDG Doug Parker, soulignant que le groupe avait complètement tourné le dos à ses difficultés financières.

American Airlines Group est né fin 2013 de la fusion de US Airways et de l'ex-American Airlines.

Autre signe du rétablissement de la rentabilité: American Airlines a annoncé un nouveau programme de rachat d'actions d'un montant de 2 milliards de dollars supplémentaires, s'ajoutant à un précédent d'un montant identique en cours, pour soutenir le cours de son titre. Au cours du trimestre, il en a racheté pour 823 millions de dollars.

Ces annonces faisaient bondir le titre de 2,89% à 43,84 dollars vers 12H10 GMT dans les échanges électroniques de pré-séance à Wall Street.

Le revenu par passager et par mile parcouru (PRASM), un des indicateurs de la rentabilité dans le secteur, a reculé de 6,9% par rapport au 2e trimestre de l'an dernier. Dans le même temps, la fréquentation, a, elle progressé de 1,1%.

Les capacités ont de leur côté augmenté seulement de 1,9% au moment où les marchés financiers appellent les transporteurs aériens à réduire leurs vols afin de pouvoir augmenter leurs tarifs.

Si le redressement de l'économie américaine et la chute des prix du carburant sont positifs, American Airlines reste confronté au casse-tête vénézuélien.

Ses actifs détenus en bolivar vénézuélien, évalués à 629 millions de dollars, dépendent des péripéties de la devise dont le taux de change évolue en fonction des événements politiques et de la détérioration de la situation économique du pays.

La compagnie aérienne, qui n'accepte plus de bolivar vénézuélien dans la vente de ses billets d'avion, avertit qu'elle pourrait essuyer de nouvelles pertes liées à cette devise.

«L'entreprise surveille de près l'évolution de la situation et continue d'évaluer ses avoirs en bolivar vénézuélien pour évaluer des pertes supplémentaires et effectuer les ajustements comptables qui pourraient se matérialiser», prévient American Airlines.