Et ce, d’autant plus que nombre de baby-boomers pourraient facilement se laisser convaincre de travailler plus longtemps que prévu : la crise financière actuelle a un impact certain sur leur épargne de retraite.
«Les programmes de retraite progressive permettent aux employés dont l'âge de la retraite approche de réduire leurs heures de travail, tout en restant au service du même employeur», explique Lucie Paquet, conseillère principale chez Hewitt.
Ils peuvent, par exemple, travailler quatre jours par semaine, ou bien moins d’heures que d’habitude chaque jour. Ils peuvent encore partager les tâches à effectuer, adopter des horaires flexibles, etc., ajoute-t-elle.
Encore du chemin à faire
Au Canada, la moitié des entreprises (52,5%) ont d’ores et déjà un programme de retraite progressive. Et de ceux qui n’en ont pas, le tiers (33%) se disent intéressées à en avoir un.
Actuellement, les programmes de retraite progressive les plus courants au Canada consistent à offrir des postes à temps partiel, toute l'année (20% des entreprises) ou à affecter les employés à des projets spéciaux (15%).
De fait, les dirigeants d’entreprise considèrent que de tels programmes permettent de faciliter le transfert des compétences et des connaissances aux employés de moindre expérience, de contrer les difficultés liées au remplacement des compétences clés et d’utiliser les employés d'expérience dans des fonctions nouvelles ou des projets spéciaux.
-----
Quelques conseils
Afin de créer des programmes de retraite progressive efficaces, les employeurs doivent, selon Hewitt :
- délimiter les secteurs où la pénurie de compétences sera la plus difficile à combler lors du départ de certains employés clés;
- déterminer le type d'arrangement le plus attrayant pour les employés qui approchent de la retraite;
- établir comment composer avec un programme de retraite progressive, tout en atteignant les objectifs d'affaires de l'entreprise.
